Par la grâce de D.ieu,
21 Tamouz 5719,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 15 Tamouz, dans laquelle vous me dites que l’on vous propose d’enseigner la Guemara dans une classe mixte, à des garçons et à des filles. Or, une telle mixité soulève deux problèmes, celui de l’enseignement de la Guemara aux filles, d’une part, celui de la mixité, d’autre part, d’autant que, d’après la formulation de votre question, il s’agit, en l’occurrence, de grands enfants.
Concernant le premier problème, il convient d’être prudent. Il ne faut pas remettre en cause l’usage en vigueur dans votre endroit, en particulier en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, “ vers laquelle toujours sont tournés les yeux de D.ieu, du début de l’année à la fin de l’année ”. S’il n’y a pas d’usage fixe, en la matière, il faut se conformer à la décision hala’hique du Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, dans ses lois de l’étude de la Torah, à la fin du premier chapitre, selon laquelle les femmes sont également tenues d’étudier la Torah. Il faudra donc choisir un traité qui fait référence à ces lois(1).
Quant au second problème, il est, de différents points de vue, plus sérieux que le premier. Il faut donc s’efforcer, dans la mesure du possible, qu’il y ait effectivement une séparation(2) pendant le temps de l’étude, même si ce n’est pas le cas pour les enseignements d’autres professeurs. Vous devez, au moins pour ce qui vous concerne, souligner l’importance d’une telle séparation. Ce sera, de votre part, un moyen de protester(3) et ceci donnera à ceux qui, pour l’heure, n’acceptent pas la séparation, l’occasion de réfléchir à cette question, en constatant la réussite que l’on rencontre, dans les endroits où elle existe. C’est bien évident.
Je suis surpris que vous ne me disiez rien de votre participation à la réunion ‘hassidique de la fête de la libération des 12 et 13 Tamouz. Sans doute avez-vous également parlé avec vos élèves de l’emprisonnement et de la délivrance, pour ce qui les concerne. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
N. B. : Conformément à votre demande, cette lettre vous est adressée en passant outre à la file d’attente.
Notes
(1) Concernant les femmes.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°6537.
(3) Contre l’idée de supprimer la séparation