Lettre n° 6954

Par la grâce de D.ieu,
27 Tamouz 5719,
Brooklyn,

Aux membres du comité spirituel de Kfar ‘Habad,
en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie,
ville fondée et dirigée par mon beau-père, le Rabbi,
dont le mérite nous protégera,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 22 Tamouz, avec ce qui y était joint. Je réponds à vos questions dans l’ordre :

A) Vous me dites que vous n’avez pas reçu de réponse à vos lettres. Or, j’ai déjà écrit à plusieurs ‘Hassidim, j’ai demandé et j’ai répété, à de multiples reprises, que l’on ne doit pas tenir compte de cette absence de réponse. En pareil cas, s’expliquant du fait de mes nombreuses activités, il convient de juger en fonction de ce que l’on observe sur place et, pour ce qui concerne la Torah et les Mitsvot, le plus tôt est le mieux. Or, s’il en est ainsi pour tous, combien plus est-ce le cas pour un comité spirituel, puisque telle est la Hala’ha de notre sainte Torah(1).

B) S’agissant de la Chemitta et de votre magasin d’approvisionnement(2), il est clair qu’il lui appartient d’être scrupuleux(3), en la matière, dans la mesure où il assure la distribution de la majeure partie des aliments de Kfar ‘Habad. Bien entendu, il faut aussi diffuser une liste des produits qui peuvent être consommés sans le moindre doute, car il est clair que certains ‘Hassidim ne se servent pas dans ce magasin et que quelques produits n’y sont pas distribués. C’est bien évident. Or, il y a différents avis sur la Cacherout, en la matière. Le comité spirituel, dirigé par le “ maître de l’endroit ”(4), doit donc établir l’avis de la Torah et le diffuser.

Puisse D.ieu faire que chacun des élèves de la Yechiva et des ‘Hassidim assume sa mission de diffusion des sources(5) à l’extérieur. Ainsi, on rapprochera encore plus les jours où cette période(6) sera “ un héritage sans limite ” et même la largesse véritable, comme l’expliquent les Rechimot du Tséma’h Tsédek sur E’ha 1, 3. Qu’il en soit donc bientôt ainsi, par notre juste Machia’h. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

L’envoi de la présente a été retardé et, entre temps, j’ai reçu votre lettre dans laquelle vous envisagez la construction du Mikwé dans l’ancienne synagogue. A cette question, j’ai déjà donné une réponse négative au Rav Its’hak Mena’hem Mendel Lis.

Notes

(1) La nécessité pour le juge de décider en fonction de ce qu’il observe de ses yeux.
(2) De la surveillance des produits qui y sont vendus, pendant la Chemitta.
(3) Que ceci relève de la compétence de ceux qui gèrent le magasin.
(4) Le Rav de la ville.
(5) De la ‘Hassidout.
(6) Entre le 17 Tamouz et le 9 Av.