Par la grâce de D.ieu,
6 Mena’hem Av 5719,
Brooklyn,
Aux dirigeants du centre de formation des enseignantes
de Beth Rivka et de l’école Beth Rivka en France,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 3 Mena’hem Av, avec ce qui y était joint, le programme d’étude pour la première année du centre de formation des enseignantes. J’en ai lu les détails, avec plaisir. Sur quelques éléments qui y sont mentionnés, et dans la mesure du possible, vous recevrez une lettre du Merkaz Le Inyaneï ‘Hinou’h. Mais, je dois ajouter le point suivant. Le vendredi, les études doivent également commencer par les matières sacrées, en plus de la prière, au moins pendant quelques minutes. Cette étude sera liée à ce jour, ce qui veut dire qu’elle portera sur la Paracha de la semaine. En effet, le Choul’han Arou’h dit qu’en ce jour, on en lit deux fois chaque verset et une fois le Targoum. De même, il convient, en ces semaines, de fournir des “ provisions ” aux élèves. Je fais allusion à la période des vacances. Bien plus, en ces mois, en particulier en Tichri, un ajout est nécessaire à tout ce qui concerne le Judaïsme, notre Torah et ses Mitsvot. En effet, il y a de nombreuses lois et des coutumes, plus que pendant le reste de l’année. Selon les possibilités, il serait bon de concevoir une structure adaptée, qui ne sera pas dérangée par les vacances et qui se consacrera à ce qui vient d’être dit. Les élèves y viendront de leur plein gré et non sous la contrainte du centre de formation ou de l’école. La pratique fait la preuve que ces jours sont propices à une perception positive des valeurs juives. Du reste, la logique établit qu’il en est bien ainsi puisque l’étude est liée à l’action concrète des fêtes, de ce qui les précède, de ce qui les suit. Leur influence se marque ensuite pendant tout le reste de l’année. Il en est de même également dans la dimension profonde. On sait, en effet, que chaque fête a une portée générale, que celle-ci est ensuite conservée tout au long de l’année. Ainsi, Roch Hachana apporte la soumission à D.ieu, Yom Kippour la Techouva et Soukkot, la joie de la Mitsva.
De façon générale, quand il y a un doute à propos d’un manuel scolaire, il faut adopter une position rigoriste, dès lors qu’il s’agit de l’éducation des jeunes. En la matière, il faut se préserver même d’un léger manque. Selon l’image bien connue, une petite encoche sur la graine devient un immense orifice sur l’arbre adulte, ce qu’à D.ieu ne plaise. C’est bien évident. Et, l’on ne peut se donner une permission, en la matière, pour les livres qui ont plusieurs auteurs, dont le nom n’est pas mentionné et qui sont donc des recueils, en se disant que seul le choix d’un livre entièrement conçu par un seul auteur serait un moyen d’autoriser tout ce qui le concerne.
En ces jours, à propos desquels nos Sages disent, dans le traité Chabbat 119b : “ Jérusalem fut détruite uniquement parce que les enfants cessèrent d’y étudier la Torah ”, chacun, au sein de tout Israël, s’emploiera à réparer cette situation au moyen d’un ajout et d’un effort particuliers pour l’éducation des enfants d’Israël basée sur les valeurs sacrées. Il est clair que ceci inclut également l’éducation des filles. Comme le disent les Décisionnaires, en particulier les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 1, les femmes sont également tenues d’étudier les Lois qui les concernent, c’est-à-dire les Injonctions qui n’ont pas un temps précis d’application et tous les Interdits de la Torah et des Sages. Ceci hâtera l’accomplissement de la promesse selon laquelle ces jours se transformeront en joie et en allégresse. Et, nous obtiendrons “ un héritage sans limite ”. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite,