Lettre n° 6987

Par la grâce de D.ieu,
28 Mena’hem Av 5719,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
fidèlement aux besoins communautaires, le Rav Yaakov(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 26 Mena’hem Av, avec ce qui y était joint. Vous mentionnez la parole de nos Sages selon laquelle le Machia’h sera Moché, notre maître. Cette affirmation est effectivement énoncée par différents textes. Quelques uns sont cités ci-dessous(2). Et, vous comprenez bien la forte question qui est ainsi soulevée. En effet, nos Sages répètent souvent que le Machia’h est un descendant de David. De fait, ils l’appellent : “ Machia’h, fils de David ” ou même simplement : “ fils de David ”. Mais, l’explication est, en fait, la suivante. L’aspect essentiel de la personnalité humaine, surtout celle d’un Juif et plus encore celle d’un Juste, est la présence de l’âme de Moché, qui est sa manifestation fondamentale, c’est-à-dire Moché lui-même. A propos de ces Justes, en particulier, l’Admour Hazaken dit, dans Iguéret Ha Kodech, au commentaire du chapitre 27, que : “ la vie du Juste n’est pas physique. Elle est spiritualité, foi, crainte et amour ”. Vous consulterez ce texte. Bien plus, l’Admour Hazaken précise, à ce propos : “ comme cela est bien connu ”.

En la matière, on peut également citer l’exemple suivant. Le corps est défini comme le vêtement de l’âme. Or, pour un homme, peu importe où se trouvent ses vêtements dès lors que lui-même est bien présent. Bien entendu, cette image n’est pas une illustration parfaite, car le corps s’unifie à l’âme(3) et, pour mettre en pratique une Mitsva, l’âme doit avoir recours à ce corps. C’est bien là ce qui les relie. Pour autant, cette parabole permet, malgré tout, de comprendre ce qui a été dit au préalable.

Nous approchons d’Elloul, le mois de la compassion(4). Le Likouteï Torah de l’Admour Hazaken explique que les treize Attributs de miséricorde divine brillent alors. Grâce à eux, “ Il supporte la faute, le péché, la transgression et les rince ”. Ce dévoilement fait donc disparaître nos fautes, desquelles il est dit : “ C’est à cause de nos fautes que nous avons été exilés de notre Terre ”. Ainsi, sera hâtée la venue du premier libérateur qui sera le dernier, de Moché notre maître qui sera notre juste Machia’h, très bientôt et véritablement de nos jours. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Notes

(1) Le Rav Y. Kats, de Chicago. Voir, à son sujet, la lettre n°6666.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Fin du Zohar ‘Hadach, dans les Tikounim, à la page 110d. Zohar, Parchat Béréchit, à la page 25b. Likouteï Torah du Ari Zal, Parchat Vaye’hi, à propos du verset : ‘Quand viendra Shilo’. Séfer Ha Likoutim, à la même référence ”.
(3) Alors que l’homme n’a rien de commun avec ses vêtements.
(4) Voir la lettre précédente.