Par la grâce de D.ieu,
28 Mena’hem Av 5710,
Au grand Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav ...,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du lundi de la Parchat Ekev, dans laquelle vous me posez la question suivante. Mon beau-père, le Rabbi, vous a écrit que "il serait bon de vous efforcer de rejoindre les Etats Unis. D.ieu vous viendra en aide. Vous ferez un bon voyage et votre installation sera fructueuse". Or, vous constatez que les démarches administratives n’avancent pas et que votre situation n’est pas sûre. Vous me demandez donc ce qu’il y a lieu de faire.
A mon avis, vous devez avoir la certitude que la promesse du Juste, mon beau-père, le Rabbi, se réalisera. Il est certain que D.ieu vous viendra en aide, que vous ferez un bon voyage et parviendrez, avec succès, en votre endroit de destination. Il suffit que vous soyez convaincu, que vous ayez foi, que vous vous attachiez au Juste de la génération, notre chef, mon beau-père, le Rabbi.
Vous me demandez de quelle manière pratiquer un examen séminal(1). Le prélèvement est effectué dans le vagin, le plus rapidement possible après une relation conjugale et il est conduit, au plus vite, au laboratoire d’analyse.
La permission de pratiquer ainsi est basée sur les responsa Tséma’h Tsédek, Even Haézer, fin du chapitre 9, qui permet l’usage d’un tampon, pendant la relation et donc, a fortiori, ce qui vient d’être dit. Ceci contredit les avis plus rigoristes, cités par le Sdeï ‘Hémed, recueil de lois, à l’article "mariage", chapitre 1 et Péat, à la même référence.
Vous interrogerez d’abord un médecin, qui vous indiquera comment prélever la semence pour que l’analyse puisse être pratiquée.
Vous me parlez de vos douleurs, mais celles-ci émanent sûrement de votre pessimisme(2). Le Torah Or, de l’Admour Hazaken, Parchat Toledot, commentaire du discours intitulé "les eaux nombreuses", indique ce qu’il faut faire, en pareil cas. Il précise que ce pessimisme peut être transformé en ardeur à l’étude, à condition, bien sûr, que cela n’affaiblisse pas votre santé, ce qu’à D.ieu ne plaise.
Lorsque je me trouverai près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, je lirai les demandes de bénédiction qui étaient jointes à votre lettre. Il est certain que le Juste bénit et D.ieu exauce pleinement les bénédictions, matérielles et spirituelles, du Juste, qui se trouve dans ce monde plus que de son vivant.
Je conclus en vous donnant ma bénédiction et en attendant de vos bonnes nouvelles,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Voir, à ce propos, la lettre n°666.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°672.