Lettre n° 7021

Par la grâce de D.ieu,
Jours de Seli’hot 5719,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, se
consacre aux besoins communautaires, a de multiples
connaissances, le Rav Chlomo(1),

Pour une certaine raison, l’envoi(2) a été retardé et, entre temps, nous nous sommes rencontrés. Vous m’interrogez sur le traité Be’horot 41a, d’après l’explication de Rabbénou Guerchom Maor Ha Gola, selon laquelle ‘Héres, l’argile, signifie ici ‘Harouts, l’or, le Samé’h et le Tsaddik étant deux lettres interchangeables. Il en résulte que :
A) l’on peut comprendre l’avis de la Guemara selon lequel : “ la cruche, c’est l’argile ”, alors que l’on ne comprend pas ce que l’argile, par lui-même, a de plus que cette cruche,
B) la présence d’une plaie fait la preuve qu’une telle inversion est possible(3). En effet, toutes les plaies doivent être plus profondes que l’ombre, même si, comme signe de leur impureté, il suffit qu’elles aient l’apparence de la profondeur, même si cela ne correspond pas à la réalité. Vous consulterez, à ce sujet, le Torah Temima sur le verset Tazrya 13, 3(4).

Malgré vos hésitations, lors de notre discussion, j’espère que vous proclamerez, dans les endroits où cela est nécessaire, que : “ l’honneur… ”(5), car ceci est un principe duquel on ne peut faire abstraction. En effet, même à propos d’un gain matériel, et uniquement pour une seule personne, il est dit : “ Je bénirai ceux qui te béniront ”. Et, Rachi, commentant le traité Meguila 27b, précise : “ Rav entendit… parce que Rav Houna n’avait pas parlé de ce qui n’était qu’une éventualité ”, alors que cela n’était nullement son rôle(6). Combien plus est-ce le cas…(7).

Notes

(1) Le Rav C. Goren, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°6502.
(2) De la présente, faisant réponse à la lettre du Rav Goren.
(3) Que celle-ci peut s’enfoncer dans la chair, au lieu d’être en saillie.
(4) “ Le Cohen verra la plaie dans la peau de la chair et le poil, dans la plaie, sera devenu blanc et l’apparence de la plaie est plus profonde que la plaie de sa chair, c’est une plaie de lèpre. Le Cohen le verra et le déclarera impur ”.
(5) “ De la fille du Roi se trouve à l’intérieur ”, la nécessité de la pudeur féminine.
(6) Malgré cela, dès lors que cette parole pouvait avoir un apport concret, il aurait dû la prononcer.
(7) Pour le destinataire de cette lettre qui, s’il exige publiquement le respect de cette pudeur, est assuré d’obtenir un certain résultat.