[Jours de Seli’hot 5719]
Vous m’indiquez(1) une contradiction apparente(2) dans le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, entre le chapitre 192, au paragraphe 2 et le chapitre 198, dans une parenthèse qui est à la fin du paragraphe 1. Le chapitre 192 dit : “ et non celui qui invite à la bénédiction(3) ”, se référant ainsi à celui qui a été cité au préalable, c’est-à-dire à celui qui entend les autres. Il en résulte que :
A) L’on peut ainsi comprendre la longueur de ce passage. En effet, selon votre interprétation, il aurait fallu préciser : “ Il n’a pas dit… seuls les convives ”, alors qu’avec cette explication, on comprend que les convives ne doivent pas répondre Amen pour deux raisons :
1. Ceci concerne uniquement celui qui vient de la rue, alors que les convives doivent se concentrer pour écouter. Et, une telle distinction a bien une incidence. En effet, si l’un des convives termine la bénédiction avant les autres, il ne répond pas Amen.
2. L’invitation à réciter la bénédiction après le repas s’adresse essentiellement aux convives. En conséquence, celui qui vient de la rue et doit répondre(4) a le choix(5). Il doit, en l’occurrence répondre aux convives et non à ceux qui invitent à dire la bénédiction.
B) La référence au Levouch dans le chapitre 192 indique que celui-ci est à l’origine de la décision hala’hique figurant au chapitre 198. Il convient, cependant, de consulter son livre, mais je n’en dispose pas. Je vous joins ce que j’ai écrit à quelqu’un, à propos de la formulation de l’Admour Hazaken, Vana’hnou(6). En effet, j’ai vu ce que vous écrivez, à ce sujet.
Notes
(1) Cette lettre est adressée au Rav Yaakov Werdiger, auteur et éditeur du Sidour Tslota De Avraham. Voir, à son sujet, la lettre n°6045.
(2) Quant au fait de répondre Amen, lorsque l’on se rend dans un endroit où plusieurs personnes prennent leur repas et que l’on entend celui qui invite les autres à réciter la bénédiction après le repas dire : “ Béni soit Celui à Qui appartient ce que nous avons mangé et par la bonté Duquel nous vivons ”.
(3) Lui même ne répond pas Amen.
(4) Amen.
(5) Il peut répondre à celui qui invite à dire la bénédiction ou bien à l’un des convives.
(6) “ Et, nous (nous louerons D.ieu dès maintenant et pour l’éternité) ”, dans les versets précédant la bénédiction après le repas.