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Vous me demandez que faire dans les cas suivants :
A) A propos de la lecture, deux fois, de chaque verset de la Sidra de la semaine et du Targoum, vous consulterez le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, chapitre 285, au paragraphe 6, qui dit : “ Certains ont coutume… d’autres ont coutume… ”(1). Le Séfer Klaleï Ha Possekim cite trois avis, à ce sujet et il tranche, en fonction de ce qui est rapporté par le Sdeï ‘Hémed, Klaleï Ha Possekim, aux chapitres 13 et 14. Par contre, le Rabbi Rachab, dans son enseignement bien connu(2) à propos de la lecture de la Torah, suit ceux qui adoptent le second avis(3). Concrètement, vous verrez le Hayom Yom, à la date du 4 Tévet 5703. L’idée de ne pas achever cette lecture au jour qu’elle est commencée figure également dans le Maguen Avraham, chapitre 285, au paragraphe 6. Bien entendu, il faut alors recommencer encore une fois jusqu’à la conclusion, afin de se conformer à l’avis le plus rigoriste, selon lequel on ne doit pas s’interrompre jusqu’à la fin(4).
B) Quand se coupe-t-on les ongles, à la veille du Chabbat ? Le Maguen Avraham, au chapitre 285, citant le Chneï Lou’hot Ha Berit, dit qu’on le fait avant de lire les deux versets et le Targoum. Par contre, pour le Péri Ets ‘Haïm, à la porte du Chabbat, chapitre 3, on le fait seulement après cette lecture. Il semble clair, en revanche, qu’on doit le faire avant l’immersion rituelle, comme le précise le Sifteï Cohen, Yoré Déa, chapitre 198, au paragraphe 25. Le Ari Zal dit qu’on le fait avant midi et il demande de se couper les cheveux durant l’après-midi, afin de ne pas transgresser l’interdit : “ Ne muselle pas le bœuf pendant qu’il laboure ”. Il en est de même pour les ongles, puisque : “ elles(5) se tiennent aux cheveux et aux ongles ”. C’est aussi ce que dit le Maguid Mécharim, Michlé, reproduit dans le Sidour de Rabbi Chabtaï de Rashkov(6), à propos du fait de couper les ongles des mains et des pieds le même jour, bien que le Ari Zal n’écarte pas cette pratique, comme le dit le Chaareï Techouva, au chapitre 260. En revanche, il est clairement dit dans le Chaar Ha Kavanot, à la porte 6 : “ Mon maître, le Ari Zal, se coupait les ongles après la prière de Min’ha ”. A l’opposé, la formulation du Michnat ‘Hassidim montre qu’il n’est pas du même avis. Mais, ce point ne sera pas développé ici. En tout état de cause, je n’ai pas reçu d’instruction concrète, en la matière.
Notes
(1) Certains les lisent le vendredi après-midi, d’autres le vendredi matin.
(2) Voir les Iguerot Kodech du Rabbi Rachab, tome 1, à la page 177.
(3) C’est-à-dire le vendredi matin.
(4) Que l’on ne doit pas parler pendant l’ensemble de cette lecture.
(5) Les forces du mal.
(6) Celui du Ari Zal.