Par la grâce de D.ieu,
‘Hol Ha Moéd Soukkot 5720,
Brooklyn, New York,
A monsieur Its’hak Damyel(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sûrement reçu ma lettre, vous souhaitant une bonne année, de même que l’index du Likouteï Torah qui vous a été adressé. Vous m’avez écrit que les membres de votre groupe ont eu une discussion à propos de mes deux lettres(2). Vous me préciserez donc ce qui en a résulté. Vous me demandez de préciser certains points de mes courriers. Les occupations inhérentes à cette période font qu’il m’est difficile de me concentrer sur cette idée. En outre, et ceci est essentiel, il me serait plus aisé de rédiger une explication complémentaire ou un prolongement de mes deux lettres si je savais quels sont les points ou les concepts qui vous posent difficulté, ne vous paraissent pas logiques ou bien ne sont pas clairement définis dans mes courriers. Ainsi, je m’efforcerai de les développer. Je vous joins une copie de ma lettre adressée à tous, à l’occasion de ce Roch Hachana(3). Son contenu est précisément lié à ces deux lettres et surtout à la seconde, basée sur la conscience, conformément au dicton de l’Admour Hazaken(4), que : “ un Juif ne veut pas et ne peut pas se séparer de la Divinité ”. Il est clair qu’il en est bien ainsi pour chacun et chacune de ceux qui posent ces questions. Aussi, peut-être une explication supplémentaire se révélera-t-elle superflue s’ils sont touchés profondément, comme l’explique le Likouteï Torah, au début de la Parchat Chemini.
Vous avez sans doute eu connaissance de ce dont il a été quelques fois question ici, le bicentenaire de la Hilloula du Baal Chem Tov. Il convient donc de souligner deux points essentiels de son œuvre et de son accomplissement, qui semblent contradictoires :
A) Il se lia et s’unit aux Juifs les plus simples.
B) Il leur apporta et insuffla profondément en eux, d’après le rapprochement que font nos Sages entre Lifneïhem, devant eux et Lepnimiyoutam, en leur dimension profonde, les secrets de la Torah et même les secrets de ses secrets.
Mais, en réalité, ces deux points n’en font qu’un, conformément à un principe de la ‘Hassidout, qui est précisé par différents textes, selon lequel ce qui est le plus haut, précisément le plus haut, descend le plus bas. Il en résulte que chaque notion de ‘Hassidout doit recevoir une application concrète, non pas une petite action, mais bien une grande action. C’est ainsi que l’on révèle ce qui ne peut être qualifié ni de haut, ni de bas(5), l’Essence, puisque telle est la finalité de l’homme. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela, de même que pour une fête joyeuse, pour vous-même et pour tous les membres de votre famille,
Du fait de la sainteté de la fête, le Rabbi Chlita n’a pas signé cette lettre et je le fais donc en son nom,
Le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à son sujet, les lettres n°6539, 7168 et 7403.
(2) Il s’agit des lettres n°6876 et 6898.
(3) Il s’agit de la lettre n°7014.
(4) Voir, à ce sujet, les lettres n°4604, 7148 et 7441.
(5) L’Essence divine, transcendant ces notions.