Par la grâce de D.ieu,
4 Elloul 5710,
Le Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Its’hak Aharon(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu votre note avec les vingt Mezouzot(2), quinze pour le Maamad(3) et cinq pour le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h. Ces montants ont été transmis et je vous en remercie. Je suis, en revanche, surpris que votre lettre se résume à deux lignes et que vous ne m’indiquiez pas comment vous diffusez les sources de la ‘Hassidout, à l’extérieur et ce que celles-ci accomplissent, à l’intérieur.
Il est, bien sûr, inutile de vous dire l’importance du Maamad ou du financement d’une institution que mon beau-père, le Rabbi, a estimée de la plus haute importance, au point de rechercher lui-même les moyens de son fonctionnement. Je fais, bien sûr, allusion au Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h(4).
La ‘Hassidout ‘Habad exige, néanmoins, que l’on se soumette à D.ieu par toutes les forces de son âme, intellect, sentiments, comportement, pensées, paroles, actions. Le Tanya explique, en outre, que la Tsédaka est la Mitsva, par excellence, car elle apporte la vitalité de l’âme. Et, Igueret Hakodech, au chapitre 9, souligne qu’en la période du talon du Machia’h, il n’est d’autre moyen de se lier sincèrement à D.ieu et de transformer l’obscurité en lumière que d’agir concrètement, ce qui inclut également la Tsédaka.
Mais, cela n’est pas suffisant pour s’acquitter de son obligation, comme le Tanya le dit lui-même, dans sa première partie. Car, les forces et les vêtements de l’âme doivent s’investir pleinement dans la Torah et les Mitsvot.
Combien plus en est-il ainsi pour les anciens élèves de la Yechiva, qui sont maintenant des ‘Hassidim âgés. Ceux-là doivent servir d’exemple aux autres et, dans une certaine mesure, cumuler toutes les qualités, une profonde compréhension, une prière fervente, des réalisations concrètes.
Il m’est difficile de développer tout cela, ne connaissant pas votre caractère. Mon but est de venir en aide et non d’admonester. Néanmoins, j’ai bon espoir que ces quelques lignes seront suffisantes.
Vous n’avez sans doute besoin d’aucune précision et d’aucun éclaircissement à propos du nécessaire attachement au chef, mon beau-père, le Rabbi. Pour cela, il faut étudier son enseignement et s’engager sur les voies qu’il nous a enseignées(5).
Vous avez sûrement un temps fixé pour apprendre les textes de mon beau-père, le Rabbi, ses discours, ses causeries, ses lettres. Il serait bon que cette étude soit publique, de sorte que l’un vienne en aide à l’autre et le renforce.
Bien évidemment, ceci ne dispense pas des autres études qui s’imposent à chacun, en particulier celles qui sont quotidiennes, le ‘Houmach avec le commentaire de Rachi, les Tehilim selon leur répartition mensuelle et le Tanya qui a été réparti selon un cycle annuel, par mon beau-père, le Rabbi.
Je vous souhaite d’être inscrit et scellé pour une bonne année, de même que tous les membres de votre famille. Et vous ferez usage de votre sens de l’action publique pour frayer le chemin de l’annonciateur(6), par la lumière de l’enseignement de ‘Habad.
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Goldin. Voir la lettre n°292.
(2) Shekels.
(3) Voir la lettre n°692.
(4) Voir, à ce propos, la lettre n°629.
(5) Voir les lettres n°624 et 649.
(6) Le Machia’h.