Par la grâce de D.ieu,
21 Mar’hechvan 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 14 Mar’hechvan, dans laquelle vous me décrivez brièvement ce que vous avez vécu. Vous concluez en me décrivant les difficultés que vous rencontrez maintenant pour gagner votre vie et également pour trouver un parti(1). D’après ce que vous écrivez, on vous fait différentes propositions pour être Cho’het ou surveillant rituel. Compte tenu du fait que ces fonctions sont actuellement très recherchées, aux Etats-Unis, surtout pour celui qui est également Mohel(2) et lecteur de la Torah, il convient effectivement d’adopter l’une de ces propositions, aux Etats-Unis. Bien entendu, il ne faut faire aucune concession sur ce qui figure dans le Choul’han Arou’h, mais d’après les informations qui me parviennent, on peut l’obtenir, si l’on fait preuve de la fermeté nécessaire. Bien plus, comme vous le savez, quand on recherche un parti dans un autre pays, on peut constater que le fait de gagner sa vie en Amérique est un élément important.
Je saisis cette opportunité, puisque tout est effet de la divine Providence, y compris le fait que vous vous adressez à moi, pour vous souligner l’importance de fixer un temps pour l’étude de l’enseignement profond de la Torah lequel, à notre époque, a été révélé par la ‘Hassidout, comme l’expliquent différents textes, en particulier le Kountrass Ets ‘Haïm du Rabbi Rachab, surtout en cette génération du talon du Machia’h, comme on peut l’établir en fonction de tous les indices énoncés dans le traité Sotta. Il y a bien là une obligation, pour tous ceux qui ont été élèves de Yechiva, y compris d’une autre que Tom’heï Temimim. Il s’agit d’un devoir personnel pour chacun, afin d’ajouter le plus de lumière possible. En effet, on assiste à la réalisation de l’affirmation selon laquelle : “ il n’est pas de jour dont la malédiction ne soit pas plus importante…(3) ” et la pénombre est de plus en plus prégnante, au point de faire passer l’obscurité pour de la lumière et l’amertume pour de la douceur. Il est, en conséquence, nécessaire de multiplier la lumière et le luminaire de la Torah, qui en est la dimension profonde. Rien ne résiste à la volonté, d’autant que vous avez beaucoup de connaissances et d’amis, y compris parmi les élèves de la Yechiva Tom’heï Temimim, que vous avez rencontrés sur le chemin de vos pérégrinations. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
N. B. : Vous précisez, dans votre lettre, que quelques uns de vos enfants(4) se trouvent à Chicago. Or, certains des Rabbanim de cette ville sont des ‘Hassidim ‘Habad. Il serait bon que vous vous adressiez à eux si vous pensez que vos enfants éprouvent un besoin, dans le domaine du Judaïsme. Ils pourront sûrement intervenir, en la matière.
Notes
(1) Il s’agit ici d’un remariage.
(2) Celui qui pratique la circoncision.
(3) Que celle de la veille.
(4) Du premier mariage.