Par la grâce de D.ieu,
25 Mar’hechvan 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre du premier jour de Roch ‘Hodech ‘Hechvan, dont l’acheminement a été retardé, plus qu’à l’accoutumée. Vous comprendrez mon grand étonnement et ma surprise, en constatant que vous ne faites aucune mention des actions que vous menez dans le domaine de la sainteté, en général et de celles du mois de Tichri, en particulier, destinées à diffuser le Judaïsme et les sources(1). Si cette obligation incombe globalement à tous les ‘Hassidim, combien plus en est-il ainsi pour ceux qui ont observé les bienfaits de D.ieu, y compris quand tout va bien et, a fortiori, quand on attend de D.ieu une bénédiction accrue. Et, si quelqu’un pense qu’ayant adopté un certain comportement depuis quelques années déjà, il peut continuer à le faire, il doit savoir que, bien au contraire, il y a là un motif justifiant que l’on exige beaucoup plus de soi-même. Comme l’explique Iguéret Ha Kodech, à la fin du chapitre 9 : “ Celui qui avait l’habitude d’étudier une page(2) en étudiera deux ”. Il est sûrement inutile d’en dire plus, tant cela est évident. Puisse donc D.ieu m’accorder le mérite de recevoir de bonnes nouvelles de tout cela, d’une manière sans cesse accrue, avec toujours plus de lumière, de sorte que : “ tu te répandras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ”. Quand on adopte, en la matière, le comportement voulu par D.ieu, Lui-même accomplit les termes de la Michna selon laquelle : “ Tu supprimeras ta volonté devant la Sienne afin…(3) ”. C’est bien évident.
S’agissant de la question relative aux montants que vous adressez à votre mère, il est clair que vous devez maintenir et renforcer cette pratique. Je suis surpris que vous puissiez avoir un doute, à ce sujet. Vous me demandez aussi si vous pouvez utiliser, pour l’intégralité de cette somme ou au moins pour une partie, une caisse de Tsédaka et surtout la dîme. Vous devez, à ce sujet, interroger un Rav qui tranche la Hala’ha. Vous lui communiquerez tous les détails, à ce propos et il vous indiquera ce qu’est l’avis de la Torah, en la matière. Nous nous approchons du mois de Kislev, celui des miracles et de la délivrance. Il en sera donc de même pour tout ce qui vous concerne. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Pour répondre à votre question :
A) Vous prélèverez, pour la Tsédaka, environ quinze pour cent de vos gains, après déduction de vos frais commerciaux.
B) Il est particulièrement judicieux de louer un endroit plus large, pour votre commerce. Néanmoins, il faut d’abord se demander pourquoi le loyer est si bon marché.
C) L’achat de laine à laquelle vous faites allusion est une bonne initiative. Tout ceci connaîtra la réussite.
Notes
(1) De la ‘Hassidout.
(2) Avant de commettre la faute en étudiera deux après celle-ci.
(3) qu’Il supprime Sa Volonté devant la tienne.