Lettre n° 7099

Par la grâce de D.ieu,
1er Kislev 5720,
Brooklyn,

Au jeune Lévi(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 28 Mar’hechvan, dans laquelle vous me faites part de l’évolution positive qui a été constatée en certains points, à propos desquels vous m’aviez écrit. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles également des autres points. Vous êtes élève de Yechiva et il est donc bien évident que vous devez, avant tout, renforcer encore plus clairement votre étude de la Torah, avec élan et ardeur, pratiquer ses Mitsvot de la meilleure façon. C’est ainsi que vous multiplierez les bénédictions de D.ieu, en vos besoins.

Vous me dites que votre père a adopté l’usage positif qui consiste à donner de la Tsédaka, en disant Vayevaré’h David(2). Celui-ci est basé sur les écrits du Ari Zal et sur différents autres textes. Sans doute maintiendra-t-il donc maintenant cette pratique favorable, qui est aussi un moyen de prélever de la Tsédaka avant la prière, puisque sa partie essentielle est le Chemoné Essré, comme l’explique l’introduction de l’Admour Hazaken à son Siddour. Néanmoins, il faut, bien entendu, ajouter à cela un don pour la Tsédaka avant l’ensemble de la prière(3). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) L. ‘Hizkya, de Lod.
(2) “ Et, David bénit ”, dans les Pessoukeï de Zimra de la prière du matin.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Le Péri Megadim, Ora’h ‘Haïm, fin du chapitre 92, considère que la Tsédaka précédant la prière est donnée quand on dit Vayevaré’h David. Et, de fait, le don de Tsédaka en prononçant ces mots précède effectivement la prière. Néanmoins, l’Admour Hazaken écrit, dans son Choul’han Arou’h, aux chapitres 51 et 92, qu’il y a bien là deux pratiques différentes. Aussi s’agit-il effectivement de deux dons distincts. C’est en particulier le cas si l’on tient compte de la manière de pratiquer ces dons, comme l’expliquent le Siddour de l’Admour Hazaken, à propos de Vayevaré’h David, Iguéret Ha Kodech de l’Admour Hazaken, au chapitre 8 et le commentaire du Tséma’h Tsédek sur les Tehilim, au chapitre 17. Il y a bien là deux conceptions divergentes. Certes, le don avant la prière est cité par le Choul’han Arou’h, à la fin du chapitre 92. Toutefois, le moment qui précède toute la prière est plus propice pour la Tsédaka. Il est clair qu’il n’y a pas lieu de s’interrompre, en donnant de la Tsédaka, entre la fin des bénédictions du Chema et la Amida, comme le dit le chapitre 92. Mais, ce point ne sera pas développé ici. ”