Par la grâce de D.ieu,
Veille du saint Chabbat
13 Elloul 5710,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul et vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre, afin de vous vivifier vous-même et de vivifier les autres, conformément aux deux proverbes(2) énoncés à propos du 18 Elloul:
1. qui introduit la vitalité dans le mois d’Elloul,
2. qui vivifie le service de D.ieu basé sur le verset "Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi".
En effet, c’est en ce jour que furent suspendus les luminaires, c'est-à-dire que naquirent le Baal Chem Tov et l’Admour Hazaken.
Tous deux apportèrent une vitalité profonde au service de D.ieu exprimé par le verset "Je suis à mon Bien Aimé et mon Bien Aimé est à moi". Ils firent don d’eux-mêmes pour que les érudits de la Torah et les simples hommes aient accès à cette vitalité profonde et puissent en tirer leur existence.
Comme le rapporte l’introduction de ce fascicule(3), mon beau-père, le Rabbi, explique qu’à partir du 18 Elloul commence la préparation spécifique à Roch Hachana. Il précise, dans un autre texte(4), qu’alors commencent également les trois mois nécessaires pour se préparer au Roch Hachana de la ‘Hassidout, célébré à la date sacrée du 19 Kislev.
Les fondateurs de la ‘Hassidout sont le Baal Chem Tov, qui introduisit la ‘Hassidout générale et l’Admour Hazaken, à l’origine de la ‘Hassidout ‘Habad, dont les maîtres sont leurs successeurs, jusqu'à mon beau-père, le Rabbi.
En ce jour lumineux du 18 Elloul, chacun et chacune qui a eu connaissance des propos de mon beau-père, le Rabbi, des explications qu’il a donné de ce jour, commencera sans doute, avec une vitalité profonde, à établir un bilan moral, adapté à sa propre personne, portant sur tout ce qui s’est passé durant l’année qui vient de s’écouler. On regrettera le passé et l’on prendra de bonnes décisions pour l’avenir. Ainsi, on se préparera comme il convient pour le Roch Hachana général et pour celui de la ‘Hassidout.
Tout ceci constitue, selon l’expression de mon beau-père, le Rabbi, une préparation afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année, matériellement et spirituellement.
En vous souhaitant la réussite dans votre mission consistant à rechercher le bien public et en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année,
M. Schneerson,
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Vous me demandez s’il faut prier tôt le matin, lorsque vous n’avez pas dormi pendant toute la nuit, ou bien s’il est préférable de dormir un peu afin de se préparer à la prière.
Tout dépend dans quelle mesure vous êtes capable de résister au sommeil. J’ai n’ai reçu aucune instruction, en la matière, mais, à mon avis, il importe que la prière soit fervente. Elle est disqualifiée lorsqu’elle ne l’est pas. De manière générale, il est donc préférable d’opter pour la seconde solution.
Combien plus est-ce le cas pour des ‘Hassidim, qui ont entendu parler de l’importance de la prière, ou l’ont étudiée.
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J’ai appris avec effroi que vous avez l’intention de fréquenter une certaine université.
J’ai bon espoir et je suis certain que vous écarterez cette éventualité. Vous me tranquilliserez en me donnant cette bonne nouvelle.
Notes
(1) Cette lettre fut adressée à plusieurs personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Voir, à ce propos, Likouteï Dibourim, tome 3, page 946.
(3) Il s’agit de la lettre précédente.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : "Voir la causerie du 18 Elloul 5705".