Lettre n° 730

Par la grâce de D.ieu,
14 Elloul 5710,

Au Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu, ...,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu, en leur temps, vos lettres et les demandes de bénédiction qui y étaient jointes. J’ai lu ces dernières dans le bureau de mon beau-père, le Rabbi, où l’on entre pour recevoir une bénédiction et une entrevue. Je les lirai également près du tombeau, en un moment propice.

Le Juste qui quitte ce monde s’y trouve plus que de son vivant. Il accordera sa bénédiction et D.ieu l’accomplira pleinement, matériellement et spirituellement.

Vous me parlez de quelques enfants, que vous essayez de maintenir à la Yechiva. Vous voudrez bien me communiquer leurs noms. Vous devez expliquer calmement aux parents qu’une bonne éducation n’a pas pour unique but de former des rabbins ou des "femmes-rabbins". A l’époque actuelle, c’est, avant tout, un acte de protection contre l’assimilation, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Quelle que soit la situation de ces parents, il est clair qu’ils sont tous animés du désir que leurs enfants assument pleinement leur Judaïsme. Pour avoir l’assurance qu’il en sera bien ainsi, dix ou vingt ans plus tard, il faut leur apporter la plus large mesure de ce Judaïsme. Parallèlement, le père et la mère demanderont à D.ieu que leurs enfants se maintiennent dans leur Judaïsme, malgré toutes les épreuves qu’ils devront subir, qu’ils soient de bons Juifs dans leur relation avec D.ieu, envers leurs parents, ce qui les concerne directement et envers les autres.

Vous me dites souffrir d’une affection cutanée de la main gauche, sur la partie extérieure de la paume. J’espère que vous êtes déjà guéri. Cela était sans doute un effet de l’émotion. Ne pensez donc plus à cela et cette affection disparaîtra. En tout état de cause, il serait bon, surtout maintenant, pendant le mois d’Elloul, de faire vérifier vos Tefilin, en particulier celles du bras. Vous vérifierez également la mesure et la largeur des lanières.

Vous organisez sûrement, de temps en temps, une réunion avec tous ceux qui travaillent avec vous, à la Yechiva. Je fais allusion à une réunion telle que le Rabbi la voulait et la veut encore, à l’heure actuelle, une réunion fraternelle, destinée à renforcer la Torah et les Mitsvot, en général, l’amour de son prochain, de la Torah et de D.ieu, en particulier. J’insiste pour obtenir de bonnes nouvelles dans ce domaine.

Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion du 18 Elloul, qui vient de paraître. Vous le mettrez sans doute à la disposition du plus grand nombre, de la façon qui convient le mieux.

En saluant tous les membres de votre famille, chacun en particulier et en vous adressant ma bénédiction afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,

Mena’hem Schneerson,