Par la grâce de D.ieu,
22 Iyar 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du jour lumineux de Lag Baomer :
A) En un moment propice, on mentionnera le nom de votre mère, puisse-t-elle avoir longue vie, près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que son traitement médical soit fructueux. Tout comme vous m’avez transmis cette requête, D.ieu fasse que vous m’en donniez de bonnes nouvelles. Bien évidemment, plus votre mère renforcera sa confiance en D.ieu, Qui guérit toute chair et accomplit des merveilles, plus la réussite sera grande et rapide.
B) Vous me dites également dans quel pays on vous propose de vous rendre. Or, la réponse vous appartient. Je veux dire que si vous prenez la décision, avec la fermeté qui convient, d’y diffuser le Judaïsme traditionnel et tout ce qui le concerne, en ayant pour objectif et pour but essentiel de le mettre en pratique, sans s’affecter des difficultés qui surgissent quand on veut agir pour notre Torah, Torah de vie et pour ses Mitsvot, ce sera effectivement une proposition bonne et judicieuse. En effet, disent nos Sages, la mission de l’homme et la finalité de sa création sont le service de son Créateur, comme le souligne la Michna, à la fin du traité Kiddouchin. Et, le “ grand principe de la Torah ” est : “ Tu aimeras ton prochain comme toi-même ”. Quand il s’agit de sa propre personne, on souhaite, on désire figurer parmi ceux desquels il est dit : “ Et, vous, vous êtes attachés à l’Eternel votre D.ieu, tous vivants aujourd’hui ”. Il faut donc s’efforcer qu’il en soit de même pour son prochain. Et, l’on connaît le dicton, l’enseignement de notre maître, le Baal Chem Tov, selon lequel la Mitsva d’aimer son prochain comme soi-même s’applique de la même manière envers un Juif ou une Juive que l’on n’a jamais vu. C’est bien évident.
C) Cette année possède un caractère propice, puisqu’elle marque le bicentenaire de la Hilloula du Baal Chem Tov. L’une des idées fondamentales de son enseignement est la suivante : l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour d’Israël ne font qu’un. On doit donc redoubler d’effort et d’ardeur en un tel accomplissement. Or, l’une des expressions essentielles de l’amour de D.ieu est l’amour de Son fils unique, c’est-à-dire d’Israël. A l’autre extrême, l’une des expressions fondamentales de l’amour d’Israël consiste à rapprocher le cœur des Juifs de notre Père Qui se trouve dans les cieux, de Sa Torah et de Ses Mitsvot. Nous avons reçu une telle injonction et il est donc certain que Celui Qui crée leur cœur ensemble, Qui comprend toutes leurs actions, accorde les possibilités et les forces nécessaires pour assumer pleinement cette mission. Néanmoins, par Sa bonté et par Son bienfait, D.ieu voulut que chacun en prenne la décision par son libre choix. Conformément à votre demande, la présente vous est adressée en passant outre à la file d’attente. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,