Par la grâce de D.ieu,
26 Iyar 5720,
Brooklyn,
Au jeune Morde’haï Yossef Eléazar(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 21 Iyar, m’annonçant une bonne nouvelle, puisque vous me dites que vous avez commencé à enseigner des discours ‘hassidiques, pendant le Chabbat, dans les synagogues de Jaffa. Puisse D.ieu faire que vous poursuiviez tout cela avec une détermination et une ardeur accrues car, en tout ce qui concerne la Torah, les Mitsvot et la sainteté, il nous a été demandé de connaître l’élévation, en ce qui est sacré. Cette Injonction est permanente, ce qui veut dire que l’action doit elle-même s’accroître en permanence.
Combien plus en est-il ainsi pour ce qui concerne la dimension profonde de la Torah. Comme le précise le saint Zohar, celle-ci est appelée “ âme de la Torah ”. Or, tout apport à l’âme, par nature infinie, comme l’explique le Tanya au chapitre 51, se manifeste en tous ses deux cent quarante huit membres et ses trois cent soixante cinq nerfs. Et, vous comprendrez ce qui en résulte pour la Torah elle-même(2). De cette constatation découle un enseignement tranché, qui est le suivant. Chaque effort, chaque investissement est justifié, en la matière. En effet, ces jours sont propices, d’autant que nous nous rapprochons du temps du don de notre Torah, le premier jour de la fête de Chavouot, qui est aussi le bicentenaire de la Hilloula de notre maître, le Baal Chem Tov. Cette année, ce jour est un mercredi et, comme le dit l’Admour Hazaken, c’est alors que les luminaires furent suspendus et ôtés. C’est bien clair. Avec ma bénédiction pour recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde, de même que pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav M. Y. E. Goldschmidt, de Tel Aviv. Voir, à son sujet, la lettre n°7245.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°7313.