Par la grâce de D.ieu,
1er Sivan 5720,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
aux multiples accomplissements, le Rav Binyamin(1),
Je vous salue et vous bénis,
Tout est effet de la divine Providence et, comme le dit notre maître, le Baal Chem Tov, selon ce que nous avons entendu de mon beau-père, le Rabbi, ce qu’un Juif voit ou entend lui délivre un enseignement pour le service de D.ieu. Je considère donc que vous m’avez écrit afin de me rappeler ce qui est de mon devoir, conformément à l’affirmation de nos Sages selon laquelle : “ on conseille l’empressement à ceux qui possèdent déjà cette qualité ”, en l’occurrence celui de vous rappeler l’importance des enseignements du Baal Chem Tov, de ses usages et de ses pratiques. Car, cette année est particulière, puisqu’elle marque le bicentenaire de la Hilloula du Baal Chem Tov et cette date survient le même jour de la semaine(2), un mercredi, pendant la fête de Chavouot. Comme le dit l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie profonde de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah, c’est alors que “ furent ôtés les luminaires ” et que “ furent suspendus les luminaires ”. Ce moment est donc propice pour rappeler à chaque Juif qu’au jour de cette Hilloula, avant et après cela, on doit étudier son enseignement, qu’il diffusa avec la plus grande abnégation. Comme le soulignent nos Sages, une telle étude doit, en outre, conduire à l’action, à ses usages et à ses pratiques, à une vie ‘hassidique vécue au quotidien. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus et, de fait, tout ceci est écrit uniquement pour conseiller l’empressement à celui qui possède déjà cette qualité.
Je sais l’influence que vous exercez, au sein de votre communauté et en différents endroits de Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. J’ai donc bon espoir que vous vous en servirez, dans toute la mesure du possible et même au-delà, car la Torah dirige la réalité et la transforme, au point que l’arche sainte, posée en son endroit(3), n’y occupe pas de place, bien qu’elle ait une longueur de deux coudées et demie. Or, il est certain qu’un effort ne reste jamais vain, surtout quand il s’accompagne de paroles émanant du cœur. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela et, puisque l’on est tenu de s’exprimer à la manière de son maître, de mon beau-père, le Rabbi, pour recevoir la Torah avec joie et d’une manière profonde,
Notes
(1) Le Rav B. Mendelssohn. Voir, à son sujet, la lettre n°1693.
(2) Que son décès.
(3) Dans le Saint des Saints du Temple.