Lettre n° 7332

Par la grâce de D.ieu,
13 Sivan 5720,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu et se consacre aux besoins
communautaires, le Rav Chnéor Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre d’Issrou ‘Hag(2) Chavouot, temps du don de notre Torah, à propos de votre anniversaire. Comme le dit le Psaume dont vous allez entamer la lecture, conformément à l’usage des premières générations, puisse D.ieu faire que s’accomplissent en vous les termes du verset : “ Ouvre la bouche et Je l’emplirai ”, en vos préoccupations personnelles et en les réalisations communautaires de tous les ‘Hassidim qui vont de pair. Bien plus, la divine Providence vous a accordé le mérite et la réussite d’exercer votre influence, en tant que Rav et que maître de l’endroit, à Kfar ‘Habad, fondé et dirigé par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël. Vous le ferez donc avec joie et enthousiasme. Comme le dit le verset(3) : “ Il le nourrit du blé gras et Je te rassasierai du miel du rocher ”. Le blé fait allusion à la partie révélée de la Torah et donc à la partie révélée du monde, alors que le miel correspond à son enseignement profond et, de ce fait, à la partie profonde du monde. Vous me donnerez de bonnes nouvelles de tout cela et, comme je l’ai précisé, vous le ferez précisément dans la joie.

Vous avez sûrement reçu mon télégramme à propos des constructions et de l’empressement dont on doit faire preuve en la matière. Cela doit être, selon l’expression de l’Admour Hazaken, dans Iguéret Ha Kodech, au chapitre 21, “ uniquement(4) le bien ”, avec un “ empressement extraordinaire ”. Etant le maître de l’endroit, vous devez exercer votre maîtrise en la matière également. Sans doute le ferez-vous de la manière qui convient, afin d’accomplir la volonté de nos maîtres, celle de bâtir des édifices, matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour une année de réussite en tout ce qui vient d’être dit et pour en donner de bonnes nouvelles,

N. B. : On vous a demandé pourquoi les Sages de la Michna et de la Guemara ne portaient pas tous les noms des Patriarches et de Moché, notre maître. Plusieurs ouvrages s’interrogent, à ce propos, en particulier le Maaré’het Guedolim, du ‘Hida, aux articles “ Rav Avraham Gaon ” et “ Rav Moché Gaon ”. L’envoi de la présente a été retardé et, entre temps, j’ai reçu votre lettre faisant suite à celle à laquelle la présente répond. Vous trouverez ici la réponse à pratiquement tout ce que vous me demandez. Vous m’interrogez aussi sur une lettre de recommandation pour Kfar ‘Habad(5), destinée à solliciter des donateurs. Je suis surpris par votre doute, en la matière, car il est absolument certain qu’une telle recommandation est nécessaire. Et, D.ieu fasse qu’il y en ait de nombreux(6) en Erets Israël, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h, très bientôt et de nos jours.

Notes

(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°6870*.
(2) Lendemain.
(3) Le dernier verset du Psaume 81. Le Rav Garelik entrait dans sa quatre vingt et unième année.
(4) A’h, terme dont la valeur numérique est vingt un.
(5) Le Rav Garelik se demandait s’il devait la rédiger.
(6) Villages comme Kfar ‘Habad.