Lettre n° 734

Par la grâce de D.ieu,
16 Elloul 5710,

Au Rav, distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu, ...

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre, qui n’était pas datée, dans laquelle vous m’annoncez qu’un médecin préconise l’hospitalisation de votre épouse, pendant quelques jours, afin d’effectuer des examens. Or, pour différentes raisons, par ailleurs sans fondement, votre épouse a peur de l’hôpital.

Vous devez lui expliquer ceci, en des termes qu’elle pourra comprendre, dans son état d’esprit actuel :

D.ieu a créé le monde et le dirige. Ceci est vrai aussi bien pour l’hémisphère inférieur(1), où nous nous trouvons, que pour l’hémisphère supérieur, où vous êtes. Il dirige par Sa Parole, ordonne ce qui doit être. Rien au monde ne saurait se faire sans Son intervention et D.ieu accomplit tout ce qu’Il désire. Néanmoins, Il souhaite que nous forgions un réceptacle en ayant recours aux lois de la nature, c'est-à-dire en agissant de manière naturelle.

Lorsqu’un Juif, homme ou femme, ne se sent pas bien, il doit consulter un médecin. Cela ne veut pas dire que ce dernier pourra faire ce que bon lui semble, mais que D.ieu l’a choisi comme émissaire pour qu’il s’acquitte de la mission qu’Il lui confie.

Lorsque l’on place sa confiance en D.ieu et que l’on écarte les doutes, lorsque l’on prend conscience qu’Il dirige le monde, on peut constater tout cela de ses yeux de chair, à chaque pas, s’apercevoir que D.ieu nous prend par la main et nous conduit de la meilleure façon, matérielle et spirituelle à la fois.

Si elle est hospitalisée selon l’avis du médecin, elle n’en reste donc pas moins sous l’autorité de D.ieu, Qui la protégera, s’assurera que tout se passe de la meilleure façon pour elle, qu’elle obtienne la santé physique et morale.

Elle doit uniquement raffermir sa foi et sa confiance en D.ieu, être convaincue que la bénédiction de mon beau-père, le Rabbi se réalisera. Car, il l’a bénie, la bénit et la bénira encore pour qu’elle guérisse et puisse très vite donner de bonnes nouvelles, annoncer qu’elle se sent bien.

Elle donne sans doute de la Tsédaka, dans un tronc dédié à Rabbi Meïr Baal Haness, à la veille du Chabbat et des fêtes, avant d’allumer les bougies et vous lisez sûrement le Psaume du Rabbi, qui est actuellement le Psaume 71. Vous le ferez au moins jusqu’au 10 Chevat 5711, bien évidemment sans en faire le voeu(3).

Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année et en attendant de vos bonnes nouvelles,

Mena’hem Schneerson,

Notes

(1) Le continent américain, si l’on prend Jérusalem comme le point le plus haut du globe.
(2) L’Europe.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°644.