Par la grâce de D.ieu,
13 Tamouz 5720,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, aux multiples
accomplissements, le Rav Acher(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 8 Tamouz, dans laquelle vous me décrivez brièvement vos activités sacrées, les cours que vous donnez et l’éducation basée sur les valeurs sacrées que vous dispensez. Bien que vous ne le précisiez pas, j’ai bon espoir que vous faites tout ce qui est en votre pouvoir afin de diffuser également les lois qui sont nécessaires au quotidien, dans tous les milieux et à tous les âges. En effet, on peut constater d’immenses lacunes, en la matière, non pas seulement pour les coutumes, pour les avis plus rigoristes, pour les meilleures façons d’accomplir la Mitsva, mais aussi pour la Mitsva proprement dite, non seulement une disposition de nos Sages, mais aussi…(2), de la manière la plus effroyable. Or, si, à l’époque de l’Admour Hazaken, on a souligné l’importance d’étudier ces lois, comme le précise l’introduction de son Choul’han Arou’h, combien plus doit-il en être ainsi pour nous, à cette époque et en ces contrées. C’est bien évident. Et, en son endroit, il est encore plus aisé d’adopter un autre comportement. On connaît, en effet, l’image du labourage et de la plantation d’une terre vierge, qui ne demande pas le travail et l’effort nécessaires pour arracher les mauvaises herbes.
Nous avons vécu les jours de la libération des 12 et 13 Tamouz. Or, celui dont nous célébrons la libération et la joie fit don de lui-même, en pareille situation, bien que, de manière naturelle, il n’y avait aucune issue possible, aucune chance de connaître la réussite en ce combat contre un pouvoir aussi puissant. Malgré cela, on fit, on agit et, au final, on en observa les meilleurs fruits. A l’heure actuelle, on observe encore les fruits de ses fruits. Combien plus est-ce le cas quand on se trouve dans une contrée de liberté, en une période qui fait de tout cela une nécessité. Puisse D.ieu faire que vous vous serviez pleinement de toutes les opportunités, de toutes les forces qui vous ont été accordées. Vous agirez avec joie et enthousiasme et ceci accroîtra votre succès, d’une manière concrète. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le Rav A. Abramson, de Sidney, Australie. Voir, à son sujet, la lettre n°2310.
(2) Pour les dispositions de la Torah.