Par la grâce de D.ieu,
1er Mena’hem Av 5720,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du mercredi de la Parchat Matot Masseï :
A) Vous avez entendu une rumeur(1) au nom de… Nous ne prenons pas de responsabilité, concernant de telles rumeurs, avant qu’elles aient été vérifiées dans les écrits de ceux à qui elles sont attribuées. En l’occurrence, une idée proche de celle que vous écrivez est effectivement mentionnée par le saint Tanya, dans la partie Iguéret Ha Kodech, au chapitre 9. Ce texte rappelle l’affirmation suivante de nos Sages : “ l’étude de la Torah est l’équivalent des bonnes actions ” et précise qu’il en fut ainsi uniquement à leur époque. Il en donne la raison et celle-ci est bien évidente. Ceci ne contredit nullement la Michna qui est citée dans ce même passage d’Iguéret Ha Kodech. En effet, une Mitsva dont on ne peut pas confier la pratique à quelqu’un d’autre repousse l’étude de la Torah, selon le traité Moéd Katan 9a. Et, d’après ce qui est expliqué dans Iguéret Ha Kodech, il en est bien ainsi, à l’heure actuelle.
B) Vous m’interrogez sur ce que dit le Méïri, commentant le traité Kiddouchin 30. Celui-ci décrit, en effet, l’influence que l’étude de la Torah exerce sur l’homme qui commet la faute, puisqu’il est dit : “ Et, D.ieu dit à l’impie… ”(2). La réponse à cette question peut être déduite d’une décision de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h, lois de l’étude de la Torah, chapitre 4, au paragraphe 3, dans le Kountrass A’haron(3).
C) Vous m’interrogez sur le cantique que l’on chante à l’issue du Chabbat, “ heureux est celui qui a vu son visage ”, celui du prophète Elie. Vous me demandez comment on peut savoir s’il s’agit bien du prophète Elie. De manière plaisante, on sait que l’on ne pose pas de question à propos d’un rêve. L’explication est, en fait, la suivante : “ Les paroles de vérité sont reconnaissables ”. Il est évident qu’en observant un visage, on peut avoir la conviction qu’il s’agit effectivement de telle personne. A ce sujet, vous consulterez, en particulier, le traité Sanhédrin 102b, le Midrash Vaykra Rabba, chapitre 26, au paragraphe 7, qui fait référence au prophète Elie. On peut citer également le verset Mela’him 2, 1, 1 : “ Le portier… dit : c’est Elie le Tichbi ”.
D) Est-il permis d’échanger des Tefillin ashkénazes contre des Tefillin séfarades ? A ce propos, vous consulterez un consulterez un Rav tranchant la Hala’ha. Vous lui indiquerez la raison pour laquelle vous souhaitez ce changement et il vous expliquera ce qu’il y a lieu de faire. J’espère que vous avez un temps fixé pour l’étude de la dimension profonde de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par la ‘Hassidout et que vous augmentez ce temps régulièrement, car nous avons reçu l’Injonction de connaître l’élévation dans le domaine de la sainteté. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Selon laquelle, vraisemblablement, l’étude de la Torah devrait être privilégiée par rapport aux bonnes actions.
(2) “ Pourquoi commentes-tu Mes Décrets alors que ta bouche déteste Mon alliance ? ”. Il semble donc que D.ieu demande à l’impie de ne pas étudier la Torah.
(3) Qui dit : “ Au final, cette étude le conduira à l’action, car le luminaire qu’elle contient le ramènera au bien. A terme, il l’étudiera et la mettra en pratique pour son nom ”.