[3 Mena’hem Av 5720]
J’ai reçu, avec beaucoup de retard, votre lettre, dans laquelle vous me faites part de vos impressions, pendant la fête de Pessa’h et lors de la réunion ‘hassidique. Puisse D.ieu faire que cette influence soit conservée tout au long de l’année, dans les pensées, les paroles et les actions de l’existence quotidienne, comme c’est systématiquement le cas pour une réunion ‘hassidique.
Vous vous demandez si vous recevrez une réponse à votre lettre, si l’on vous manifestera de la proximité, du bon vouloir. Je suis très surpris par ce doute et par cette question. La nature innée que possède chaque Juif, comme la définit le saint Tanya à la fin du premier chapitre et au chapitre 12 d’Iguéret Ha Kodech établit qu’il en est ainsi à la fois par l’âme divine et par l’âme animale(1). Combien plus est-ce le cas d’après la ‘Hassidout, depuis son fondateur, notre maître, le Baal Chem Tov, dont nous célébrons, cette année, le bicentenaire de la Hilloula.
Puisse D.ieu faire que s’accomplissent les termes du verset : “ Comme le visage se reflète dans l’eau…(2) ”. Et, l’attachement auquel vous faites allusion est obtenu d’une manière clairement établie, en étudiant les mêmes passages de notre Torah, Torah de vie. C’est de cette façon que les Juifs s’unissent ensemble et avec le Saint béni soit-Il. Selon les propos du saint Zohar, “ Israël, la Torah et le Saint béni soit-Il ne font qu’un ”, par la Torah et avec la Torah. J’ai bon espoir que vous augmentiez votre étude de la ‘Hassidout, en plus de celle de la partie révélée de la Torah. En outre, vous appliquez, en cela, l’enseignement de nos Sages selon lequel “ grande est l’étude qui conduit à l’action ”.
Notes
(1) Voir, à ce propos, la lettre n°6702.
(2) Le cœur de l’homme se reflète en celui de son prochain.