Par la grâce de D.ieu,
22 Mena’hem Av 5720,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Zoussya(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu vos lettres des 4 et 17 Mena’hem Av, de même que celles qui les précédaient. Je suis surpris par votre question, car j’ai déjà écrit, à ce sujet, au ‘Hassid, Rav Yona(2), En un moment propice, on mentionnera tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez et votre propre nom, afin que vous connaissiez la réussite dans les domaines que vous mentionnez, dans la joie et l’enthousiasme, d’une manière ordonnée et planifiée, comme je l’ai maintes fois écrit. Il est sûrement inutile d’expliquer longuement que, me basant sur l’avis de nos maîtres et chefs, je ne suis pas du tout satisfait par un comportement désordonné, lors d’une réunion ‘hassidique(3), comme l’établissent différentes causeries. Le fait de boire de l’alcool est alors totalement accessoire. En un tel moment, une bénédiction est nécessaire, dans la mesure où l’on peut penser que l’on avance sur le droit chemin. Je vous écris, à ce propos, car différentes informations qui ne sont pas bonnes me parviennent, comme si l’on s’excusait d’une telle manière d’agir et comme si cela était lié à la possibilité de prononcer des propos d’encouragement, à l’inverse de ce qui est dit dans les causeries de nos maîtres. Vous devez comprendre ce que je veux dire, car ce qui est clairement établi n’a nullement besoin d’être prouvé. Il y a là bien plus qu’une Mitsva accomplie par l’intermédiaire d’une transgression. En effet, en l’occurrence, la faute est bien claire, alors que l’on doit s’approfondir et effectuer une recherche pour trouver la Mitsva. C’est bien clair. Puisse D.ieu faire qu’en la matière également, vous me donniez de bonnes nouvelles.
Nous sommes dans le mois de Mena’hem Av(4) et, comme son nom l’indique, notre Père Qui se trouve dans les cieux console alors chacun de ses enfants, ainsi qu’il est dit : “ Mon fils aîné, Israël ” et : “ Vous êtes des enfants pour l’Eternel votre D.ieu ”. A la place de ce qui se passa pendant ces jours et ces semaines(5), puisse D.ieu faire que l’on observe de nos yeux de chair un bien visible et tangible, une construction à la place de la destruction , de sorte que : “ tu te répandras à l’ouest et à l’est, au nord et au sud ”, au lieu des oppressions(6), très prochainement, par notre juste Machia’h. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
J’espère que la construction se poursuit, d’une manière effective et avec empressement, dans les trois catégories(7). De la même façon ou, mieux encore, de manière accrue, on la poursuivra jusqu’à ce qu’elle soit achevée, d’une manière concrète. J’espère que vous serez vigilant, en la matière. Bien entendu, s’agissant du second Kfar, celui-ci doit être édifié sur le terrain qui a d’emblée été fixé pour cela, avant même le gel(8), car il ne peut pas être éloigné du Kfar actuel.
Notes
(1) Le Rav H. Z. Wilimovski, de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°7275.
(2) Le Rav Y. Edelkopf.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°6968.
(4) Textuellement, “ le Père consolateur ”.
(5) Les événements liés à la destruction du Temple.
(6) Entre le 17 Tamouz et le 9 Av.
(7) Les maisons destinées aux Marocains, les bâtiments pour l’école professionnelle et les édifices d’habitations.
(8) De la situation en l’état.