Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5720,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
Je fais réponse à votre lettre de la fin du mois de Mena’hem Av, dans laquelle vous évoquez le port de la perruque. Vous me dites que, dans l’entourage religieux au sein duquel vous évoluez, on ne la porte pas. Vous craignez donc que l’on se moque de vous, si vous le faites. Or, la nécessité de porter une perruque et de ne pas se contenter d’un chapeau ou d’un foulard est établie par différents textes et l’on peut observer concrètement qu’un chapeau, ou même un foulard, ne couvrent pas toute la tête, au moins pendant un moment, ce qui veut dire que l’on transgresse alors une grave interdiction, comme le tranche le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 75. L’importance de tout cela peut être déduite également de l’immense récompense qui est accordée à celle qui met en pratique l’Injonction telle que nous l’avons reçue. Selon les termes du Zohar, “ on reçoit toutes les bénédictions supérieures et inférieures, la richesse, les enfants et les petits-enfants ”.
Vous me dites que l’on pourrait se moquer de vous et que vous en éprouvez de la honte. Or, parmi les jeunes, aux Etats-Unis, on ressent dernièrement un sentiment de respect envers ceux qui marquent fortement leurs positions, qui ne s’affectent pas de ceux qui se moquent d’eux et de leur manière de vivre. Ils considèrent avec dédain et mépris ceux qui suivent la majorité, sans aucune force de caractère. Vous savez sans doute que le début des quatre parties du Choul’han Arou’h est : “ On ne s’affectera pas des hommes qui se moquent, lorsque l’on sert D.ieu ”. Autre point, qui est évident également, D.ieu dit : “ J’emplis les cieux et la terre ”. Il accompagne l’homme en tout lieu et à tout moment. Il n’en est pas de même, en revanche, pour les autres personnes, y compris quand celles-ci appartiennent à la proximité immédiate. Elles ne peuvent pas se trouver toujours à proximité. En conséquence, est-il envisageable que vous n’ayez pas honte du Saint béni soit-Il, ce qu’à D.ieu ne plaise et que vous craigniez des hommes de chair et de sang ? Compte tenu de l’éducation que vous avez reçue, comme l’indique la fin de votre lettre, j’espère qu’il est inutile d’en dire plus.
D.ieu accorde Sa Providence à chacun et à chacune et il s’agit, en l’occurrence, d’un principe fondamental de notre foi, comme l’explique longuement l’enseignement de notre maître, le Baal Chem Tov, cette année marquant le bicentenaire de sa Hilloula. Il vous guidera donc sur la voie qui sera bonne pour vous, à la fois matériellement et spirituellement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles, ainsi qu’afin d’être inscrit et scellé pour une bonne année,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,