Par la grâce de D.ieu,
Première lumière de ‘Hanouka 5721,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, empli
d’empressement, aux multiples accomplissements,
le Rav H. Y. L.(1) Chlita,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, à la veille des jours de ‘Hanouka, votre lettre de ce dimanche, dans lequel vous me dites que le dixième tome de votre livre Taharat Yom Tov(2) paraîtra prochainement. De fait, cette parution peut être mise en relation avec la présente période. En effet, l’enseignement du Baal Chem Tov souligne que chaque point, chaque détail est un effet de la divine Providence, de la protection que D.ieu accorde à tous. Conformément au texte du Al Ha Nissim(3), “ Tu as placé ceux qui sont impurs dans les mains de ceux qui sont purs… Ils ont purifié Ton Sanctuaire et ils ont allumé des lumières ”. Ainsi, comme le dit le prophète, lors de la délivrance future, proche, véritable et complète, “ Je vous aspergerai d’eaux pures et vous serez purifiés… vous résiderez dans la sûreté… ”. De fait, les deux éléments sont liés, car “ la pureté conduit à… la ‘Hassidout et la ‘Hassidout à… l’inspiration divine… au prophète Elie ”, celui qui annoncera la délivrance.
Malgré mes nombreuses activités, j’accèderai à votre requête et je formulerai quelques remarques sur le Zéra Its’hak(4), que vous avez publié, de même que sur vos livres, en général. Puisse D.ieu, Qui accorde le discernement à l’homme, nous prodiguer, au sein de tout Israël, la sagesse, l’entendement et la connaissance, afin d’étudier la partie révélée de Sa Torah et son enseignement profond, lequel, à notre époque, a été révélé par la ‘Hassidout. De fait, ces deux dimensions vont de pair, car la Torah est unique. Ainsi, on pourra étudier, enseigner, garder, mettre en pratique et accomplir avec amour ce qui nous est enjoint, dans la joie et l’enthousiasme. Avec mes respects et ma bénédiction de réussite en vos accomplissements destinés à développer la pureté dans une proportion sans cesse accrue, comme l’indiquent ces jours(5), puisque la Hala’ha retient l’avis de Beth Hillel(6),
N. B. : Je souhaite accéder à votre requête et je reproduis donc ici quelques remarques sur le Zéra Its’hak, que vous avez publié, de même que sur votre livre, Taharat Yom Tov, pour ce qui concerne les tomes que j’ai reçus dernièrement et que j’ai consultés rapidement, en fonction du temps dont je disposais.
Au début du Zéra Its’hak : Le traité Bera’hot, chapitre 1, à la Michna 1, dit : “ Si tu me demandes pourquoi le Pessa’h n’est pas enseigné, je répondrai que notre Michna est conforme à l’avis de Rabbi Eléazar Ben Azarya ”. C’est aussi ce que la Guemara précise plus loin, à la page 9a et l’on peut réellement se demander pourquoi cette référence n’est pas citée. De fait, le Yerouchalmi, dans ce passage, à la fin du premier paragraphe, envisage, selon certains avis, que la consommation du Pessa’h soit mentionné dans la Michna en même temps que la combustion des graisses et non avec les sacrifices qui sont consommés en un seul jour. Le Pessa’h et la combustion des graisses ont donc bien le même statut et, en la matière, les Sages ne limitent pas à la première moitié de la nuit, comme le souligne le Baal Ha ‘Harédim sur le Yerouchalmi. On peut se demander pourquoi il en est ainsi. Le traité Pessa’him 85a dit que ceux qui appartiennent au groupe constitué pour effectuer ce sacrifice possèdent l’empressement. Or, selon le Zéra Its’hak, il est évident que la limitation des Sages s’applique également au Pessa’h. Il faut en conclure qu’il adopte l’avis du Maré Panim sur le Yerouchalmi, à cette même référence. Et, il est question de la combustion des graisses uniquement parce que les femmes et les enfants consomment également ce sacrifice.
Sur le traité qui concerne cette période, Meguila, chapitre 3, à la Michna 3 : Le terme Adam, homme, employé par la Michna s’applique à Israël, car il est dit que : “ vous êtes appelés des hommes ”. Cela veut dire que, pour l’auteur de ce texte, le terme Adam, dans les commentaires des Sages également, exclut un non Juif. C’est aussi l’avis des Tossafot Yom Tov, au traité Bikkourim, chapitre 2, à la Michna 7, contredisant ce qu’ils affirment eux-mêmes au traité Avot, chapitre 3, à la Michna 14. Ce n’est pas non plus l’avis des Tossafot, au traité Baba Kama 9b, comme le constate le Sdeï ‘Hémed, principes, première partie, à la page 276. J’ai observé, en outre, que vous-même, dans vos notes, à la fin de cette page, vous soulevez ces mêmes questions. Je considère aussi que cette interprétation est surprenante, car le traité Yebamot 61a, de même que les Tossafot, à cette référence, précisent que, chaque fois que l’on cite aussi un animal, la mention du mot Adam inclut également un non Juif. Il en est donc de même ici et le principe selon lequel un non Juif n’est pas appelé Adam ne s’applique pas, en la matière. Dans le traité Meguila, Adam est mis en opposition à des terres, dans les traités Bikkourim et Baba Kama, à un animal et à un bœuf et dans le traité Avot, à Israël. On peut donc réellement s’interroger sur tout cela et l’on notera la longue analyse, à ce sujet, qui est faite par le Malbim, dans son commentaire de la Torah, au début de la Parchat Vaykra.
A la fin du livre, à la page 397 : Il est dix que cinq lettres sont doubles(7), selon l’affirmation du Zohar. On peut se demander quelle est la référence de cette affirmation. L’interrogation sur l’ordre du verset : “ L’Eternel règne, l’Eternel a régné. L’Eternel règnera pour l’éternité ” est difficile à comprendre, car il n’y a pas là un seul verset, mais bien trois. Le premier, “ l’Eternel règnera pour l’éternité ” figure dans la Torah, alors que les deux autres sont ultérieurs et se trouvent dans les Tehilim.
On peut expliquer simplement que cet ordre est fondé sur les propos du Zohar, tome 1, à la page 34a, qui constate : “ Il est écrit : l’Eternel règne, l’Eternel a régné, l’Eternel régnera pour l’éternité ”. C’est aussi ce que dit le Séfer Ha Bahir, aux paragraphes 111 et 127. De même, le Chaar Ha Kavanot, à cette référence, affirme aussi : “ L’Eternel règne… règnera pour l’éternité : voici ce que veut dire ce verset… ”. On trouve la même affirmation dans le Sidour de l’Admour Hazaken et dans d’autres textes encore. Le Emek Ha Méle’h, porte 6, au chapitre 72, précise : “ Ce verset correspond à Atsilout d’Atsilout… Rabbi Akiva dit : chaque jour, un ange se tient dans le ciel et proclame : l’Eternel règne… règnera pour l’éternité ”. En fait, c’est uniquement parce que ces versets sont récités à la suite l’un de l’autre dans la prière que ces textes les présentent comme un seul verset, bien que, dans le Tana’h, ils figurent à des références différentes et dans un autre ordre.
Et, l’on trouve également une affirmation similaire dans le commentaire de la Michna, du Rambam, à la fin du traité Zeva’him, qui dit : “ Jérusalem est définie comme l’héritage… Il dit, au début de ses propos… Puis, il dit… Il dit, enfin… ” et il présente les versets de la manière dont ils sont classés dans la prière Yehi ‘Hevod(8), c’est-à-dire de la manière précédemment citée : “ L’Eternel règne… règnera pour l’éternité ”. Pourtant, il s’agit bien là de trois versets différents et le dernier est présenté en premier, dans la Torah, comme c’est le cas en l’occurrence.
Les manuscrits disent que… c’est aussi ce qu’affirme le Emek Ha Méle’h : Vous consulterez, à ce sujet, le Emek Ha Méle’h, porte 1, au chapitre 56, de même que le Megalé Amoukot, au titre 62 et le Kehilat Yaakov, à la page de permutation des lettres(9).
Tout Israël a part au monde futur… Le Saint béni soit-Il lèguera à chaque Juste… : Il faut comprendre les propos de l’auteur de la façon suivante. La paix est indispensable pour obtenir la récompense du monde futur, comme l’explique le Chneï Lou’hot Ha Berit. Elle l’est tout autant pour recevoir les trois cent dix mondes(10). La condition fixée ici, “ à chaque Juste ”, permet d’établir qu’il en est bien ainsi, à la différence de la Michna, qui affirme : “ Tout Israël a part au monde futur ”(11).
Dans le livre Taharat Yom Tov, au tome 6 : Au début de votre ouvrage, à la page 11, de même qu’à la page 90, il est dit que “ ses fils ne participeront pas à son enterrement ”, sous peine d’une excommunication prononcée en sonnant du Chofar. Bien au contraire, ils resteront chez eux(12). Je suis surpris que, dans vos notes, vous n’expliquiez pas la Loi et l’usage, en la matière, dans quelques communautés ayant la crainte de D.ieu. Il y a pourtant bien là une action concrète qui ne peut être remise en cause. Il est certain que l’honneur dû aux morts, de même que celui des vivants, veut que les enfants participent à cet enterrement. On peut même le retarder, bien que, sur le principe, il soit interdit de le faire, afin que les proches aient le temps d’arriver(13). Or, qui est plus proche qu’un fils, défini comme un membre de son père ? Vous consulterez le traité Baba Batra qui assimile l’un à l’autre. Il est donc clair que ceci fait partie de l’honneur dû au père, qui s’applique, de la même façon, après sa mort. Différents textes établissent que les enfants ont l’obligation d’enterrer leurs parents. Et, sur ce point, vous verrez aussi le Maavar Yabok, Imreï Noam, au chapitre 28.
A l’opposé, plusieurs Grands de la partie révélée de la Torah et de son enseignement caché, de même que différentes communautés, ont adopté l’usage, à cause de l’explication donnée par ce livre, d’annoncer que les enfants ne doivent pas participer à l’enterrement, sous peine, en particulier, d’excommunication. C’est le cas, pour les Sages de Terre Sainte et de Jérusalem, puissent-elles être restaurées et rebâties, de “ l’auteur du Choul’han Gavoa, du Or Ha ‘Haïm, du Admat Kodech, du Rav Israël Yaakov Algazi, de l’auteur du Chochanim Le David, de l’auteur du Bateï Kehouna, qui est un disciple du Péri ‘Hadach, du ‘Hida, du Maharit Algazi, du Sage de la Kabbala, Rav Chalom Charabi. Il en est de même pour les grands et les Rabbanim Ashkénazes qui ont vécu, pendant toute cette période à Jérusalem et en Erets Israël ”. La coutume de Jérusalem, en particulier, est la suivante : “ Avant de faire sortir de la maison, le corps d’un homme défunt, âgé de plus de treize ans, on annonce l’excommunication. Et, les fils disent le Kaddish dans la maison, avant le départ ”, selon le Guécher Ha ‘Haïm, tome 1, au chapitre 12. Le texte de l’excommunication rapporté par le testament du Sdeï ‘Hémed précise : “ Ils ne précéderont pas son cercueil et ne le suivront pas, ne marcheront pas à ses côtés ”. En outre, il est précisé que ceci fait allusion aux fils, aux filles, aux petits-enfants.
Il semble que l’usage couramment adopté par le grand nombre soit le suivant et peut-être en est-il ainsi afin de transiger entre les raisons précédemment citées et également parce que nombreux sont ceux qui contestent le principe de la récitation du Kaddish avant l’enterrement. Vous consulterez, à ce sujet, le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 71, de même que les commentateurs du Choul’han Arou’h, Yoré Déa, à la fin du chapitre 376. En tout état de cause, l’usage veut que l’on modifie les termes de l’annonce, qui est faite de façon ordinaire, sans menacer d’excommunication, sans sonner du Chofar, vraisemblablement pour éviter que l’on trébuche(14). Les enfants et les autres quittent la maison avant le début de l’enterrement, ils attendent au cimetière et c’est là qu’ils disent le Kaddish, après l’enterrement.
J’ai vu un auteur qui écrit que : “ nous n’avons pas le droit ” de dire aux Juifs, “ de tels secrets de la Torah ” et “ il a pu arriver qu’un homme saint ou un Juste demande qu’il en soit ainsi et qu’une excommunication soit annoncée, mais ceci a été conservé, par la suite, uniquement par sa famille ”. En effet, “ il est dit clairement, dans la Torah : ‘Ses fils le portèrent dans le pays de Canaan’ ”.
Bien entendu, celui qui n’a pas connaissance de tous ces propos des Sages, de l’usage de nombreuses communautés et, avant tout, de celui de Jérusalem et de la Terre Sainte, n’est en aucune façon autorisé à émettre un avis, en la matière. Vous faites valoir que tout cela(15) est clairement exprimé dans la Torah. Mais, comme tous ceux qui veulent séparer les Juifs de la dimension profonde de la Torah, ce qu’à D.ieu ne plaise et s’en prennent aux secrets de la Torah, vous trébuchez ici sur son enseignement révélé et sur la formulation de ce qui est clairement dit par la Torah, puisque Yaakov dit à Reouven : “ tu es ma force et le début de ma puissance ”. Les petits enfants eux-mêmes le savent, puisque Rachi en fait mention, dans son commentaire de la Torah. En l’occurrence, la raison n’est donc en aucune façon la nécessité de ne pas participer à cet enterrement.
Sur le sujet même et sur la constatation pouvant être faite, selon laquelle, dans les livres précédant ceux qui ont été mentionnés, il n’est nullement question d’annonce et d’excommunication, bien plus sur l’affirmation, émise par différents textes, de la participation effective des enfants à l’enterrement, on peut avancer que cette manière d’agir fait partie des lois, “ des décrets, des décisions et des usages ” des Grands d’Israël, introduits à la fois pour leur époque et pour toutes les générations suivantes. On peut penser qu’en la matière, “ il a trouvé une brèche et il l’a clôturée ”(16).
On a observé qu’après le mariage, les enfants, qui auraient dû étudier la Torah tant qu’ils n’ont pas l’obligation de gagner leur vie(17), ont voulu d’abord planter une vigne, puis construire une maison, sans se limiter à cinq plants de vigne et à une maison de quatre coudées carrées(18), pour se marier uniquement après cela. Or, en cette génération du talon du Machia’h, “ il se tient derrière notre mur, scrute… guette… ” et l’on retarde la délivrance du fait d’une telle faute ! C’est précisément pour cela que l’on a instauré cette annonce, afin “ de renforcer la foi et de rectifier le monde ”. Ces grands d’Israël se sont donc permis de demander une telle annonce à l’occasion de leur enterrement, afin que le peuple le sache et qu’il en fasse de même. Ceci peut être rapproché de l’explication qui est donnée par le traité Ketouvot 8b, mais cette analyse doit encore être approfondie.
A la fin de cet ouvrage, à la page 184 : Lors de la toilette mortuaire du Ari Zal, on introduisit son corps dans le bain rituel. Alors, “ il baissa la tête afin de s’y tremper lui-même ”. C’est ce que disent l’introduction du Naguid Ou Metsavé et le Chiv’heï Ha Ari. Les récits des premiers ‘Hassidim rapportent que, lors de la toilette mortuaire du Rav, le grand Maguid de Mézéritch, il revint à l’Admour Hazaken, par tirage au sort, de laver sa tête, précieuse comme l’or. Alors, selon les termes du Beth Rabbi, tome 1, à la page 10, dans la note 2 : “ On conduisit le Maguid au Mikwé, afin de l’y tremper. L’Admour Hazaken dit alors : ‘Nos Sages soulignent que les Justes, après leur mort, sont encore plus grands. Nous laisserons donc notre maître se tremper seul’. C’est ce qui se passa, on le laissa et il se trempa seul, trois fois ”.
Même référence, à la fin de la page 188, au chapitre 37 : L’expression : “ mon père, qui est mon maître et mon oncle ” fait allusion à l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h et à son frère, auteur du Chéérit Yehouda. A l’époque, l’Admour Hazaken avait sept ans, alors que son frère en avait trois.
Au début du tome 7, à la page 9 : Concernant les miettes du pain sur lequel on a récité la bénédiction Ha Motsi, “ Qui fait sortir le pain de la terre ”, vous consulterez le Zohar, tome 3, à la page 244a, qui dit : “ Quiconque traite avec mépris les miettes de pain… a fortiori en est-il ainsi pour celui qui traite avec mépris les miettes de l’esprit ”. Le même texte, à la page 272a, précise encore : “ le maître de maison achève la bénédiction, puis il coupe la quantité d’un œuf de ce pain… au-dessus de la quantité d’une olive, on reçoit les gouttes de semence… et les miettes. Jusqu’à la quantité d’une olive, elles sont pour le Juste ”.
Même référence, à la fin du livre, à la page 83 : Le Zohar, à la Parchat Noa’h dit que “ est appelé Juste celui qui ne commet pas cette faute ”. Une même affirmation figure dans différents textes et dans de nombreux livres. Or, j’en ai toujours été surpris, car tel ne semble pas être l’avis du Zohar, qui cite, à ce propos, le verset : “ Tout Ton peuple est constitué de Justes ” et il explique que tous les Juifs respectent effectivement cette alliance(19). Le Or Ha ‘Hama l’explique d’après l’affirmation de nos Sages, au traité Baba Batra 165a, selon laquelle “ il existe une petite minorité qui recherche les relations interdites ”. En revanche, tous sont semblables à notre père Yaakov par rapport à la faute dont il est question dans votre livre.
Certes, on pourrait expliquer qu’une distinction doit être faite entre le titre de Juste qui est accordé à un individu et celui qui est décerné à une communauté, comme le précise également le Or Ha ‘Haïm. Mai, en tout état de cause, aucune preuve ne peut être tirée de cette référence.
Même référence, à la fin des notes, à la page 192 : J’ai lu, avec effroi, ce que ce texte dit, à propos d’un Mikwé bâti au dessus d’un autre(20). Un tel réservoir a été instauré par le Rabbi Rachab, sainteté et gloire d’Israël, père de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celui-ci fit don de sa sainte vie dans le but de développer le Mikwé, comme le savent tous ceux qui se trouvaient alors dans le pays où nous étions auparavant(21). Et, les grands de sa génération, une génération avisée, ont, tout particulièrement, discuté de ce point avec lui.
Quiconque connaît bien le Mikwé comprendra la grande utilité d’un bassin construit au dessus d’un réservoir. Vous dites que ce dernier risque de s’emplir de boue, car aucun laps de temps n’est fixé pour sa vérification. Or, il en est de même quand ce réservoir est placé sur le côté. Je suis donc très surpris que vous ayez pu rédiger et publier une telle lettre. Bien plus, tout cela n’est pas encore suffisant et vous répétez encore une fois ce qui a été écrit, afin de chasser de la maison d’étude céleste des Justes qui s’y trouvent déjà depuis trois cents ans. Prendra-t-on la responsabilité de telles rumeurs ? Ce qui vient d’être devrait être suffisant pour percevoir ce qu’il en est.
Au début du tome 8 : Il est un autre moyen de réparer l’émission séminale en pure perte. Il s’agit du respect scrupuleux de la Mitsva des Tefillin. En effet, nos Sages disent, au traité Meguila 16b, que : “ l’honneur, c’est les Tefillin ”. Et, les notes de Rabbi ‘Haïm Vital sur le Zohar, tome 2, page 197b, précisent que : “ la goutte de semence est appelée ‘honneur’ ”. Le Meoreï Or, à la lettre Kouf, chapitre 46, ajoute : “ La goutte de semence se révèle et, quand elle se dirige vers l’élément féminin du domaine du mal, la Klipat Noga, l’honneur, Ikar, devient souillure, Kéri ”. Vous consulterez également le discours ‘hassidique du Tséma’h Tsédek intitulé : “ Il pria dans cet endroit ”, dans le Or Ha Torah, à la Parchat Vayétsé.
Même référence, à la page 93 : S’agissant des lois de la prière du voyage, nos Sages disent que certains éléments sont précieux et je vous communiquerai donc un comportement du Rabbi(22), père de mon beau-père, le Rabbi, en la matière. Lorsque celui-ci quittait sa maison, même s’il demeurait dans un certain endroit pendant plusieurs mois, il récitait tous les matins, après la prière, la bénédiction du voyage, sans mentionner le Nom de D.ieu et Sa Royauté.
Même référence, à la fin du livre, à la page 192 : A propos d’une pointe de cheveu, vous consulterez l’affirmation de nos Sages, au traité Soukka 52a, selon laquelle : “ le mauvais penchant apparaît aux impies comme une pointe de cheveu ”. A propos des Justes, le traité Yebamot 121b affirme : le Saint béni soit-Il est sévère, comme pour une pointe de cheveu ”.
Au début du tome 9, à la page 19 : La nuit, il convient, en outre, de dormir avec un Talith Katan. Vous consulterez, à ce propos, les Pisskeï Dinim du Tséma’h Tsédek sur le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 11. C’est ainsi que l’on répare la vision des yeux. Et, vous observerez la formulation du Rambam, dans ses lois des opinions, chapitre 4, au paragraphe 19, qui dit : “ Le liquide séminale est la lumière des yeux. Celui qui multiplie les relations affaiblit donc ses yeux ”.
La vision conduit l’homme à penser et la pensée le conduit à…(23). Mais, comme le constatent les Tossafot au traité Bera’hot 41b, la Michna énonce une affirmation encore plus forte, au traité Zavim, chapitre 2, Michna 2. En effet, elle dit qu’il en est de même “ quand on voit, avant même de penser ”. On peut en déduire à quel point il convient de faire attention à ce que l’on voit. A ce sujet, vous consulterez le Kountrass Ha Avoda, du Rabbi Rachab, au chapitre 2.
A la même référence, à la fin, à la page 214 : Vous déduisez du miracle de ‘Hanouka que : “ à celui qui désire se purifier…(24) ”. Vous connaissez la précision de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, à ce sujet, selon l’explication du Likouteï Torah, Parchat Devarim, à la page 89d. Le texte, en effet, ne dit pas Litaher, se purifier, mais bien Letaher, qui veut dire, textuellement, purifier les autres, tout comme la Mitsva des lumières de ‘Hanouka est accomplie “ à la porte de sa maison, vers l’extérieur ”, ou même à l’intérieur de la maison, si les membres de la famille sont encore réveillés. Si ce n’est pas le cas, notre Torah tranche que l’on ne dit pas de bénédiction pour soi-même, d’après les commentateurs du Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, à la fin du chapitre 672. Tout cela est bien évident.
Au début du tome 10, à la page 33 : L’un des moyens de réparer… est d’aimer la paix, de poursuivre la paix… ainsi qu’il est dit : ‘écarte-toi du mal et fais le bien’. Vous faites suite, de cette façon, à la conclusion du tome précédent et à la dernière notion qui y est évoquée(25), celle d’éclairer l’extérieur, de purifier les autres, à la porte. Vous consulterez la fin de l’ouvrage Zéra Its’hak, cité au début de ces notes. Combien plus en est-il ainsi selon l’explication que donne le Baal Chem Tov : “ écarte-toi du mal et fais le bien : fais en sorte que le mal devienne du bien ”.
A la même référence, à la fin du livre, selon les épreuves qui sont en ma possession, à la page 50 : C’est à propos du rapprochement de la fin des bénédictions du Chema et de la Amida qu’il est dit : “ J’ai fait ce qui est bon à Tes yeux ”, selon les termes du traité Bera’hot 10b. Une telle faute entache les dix Sefirot et il est ensuite nécessaire de réparer toutes les dix à la fois. Vous verrez, plus haut, ce qui est dit à propos du tome 9, citant les termes du Rambam. Le Zohar, tome 2, page 128b, rapporte aussi : “ J’ai fait ce qui est bon à Tes yeux en rapprochant les bénédictions du Chema de la Amida. A ce moment, le Juste reçoit le moyen de s’attacher à l’endroit nécessaire. Tous les membres de ce Juste s’unissent et, dès lors, il est qualifié de ‘bon’ ”.
Vous consulterez le discours ‘hassidique du Tséma’h Tsédek intitulé : “ L’ange libérateur ”, dans le Or Ha Torah, qui commente ce rapprochement des bénédictions du Chema et de la Amida. Et, le Zohar conclut : “ C’est ainsi que les âmes des hommes deviennent coupables. S’ils savaient l’intérêt et le mérite revenant, de la sorte, aux Justes, de même que le bienfait qu’ils reçoivent par leur intermédiaire, ils les suivraient, les poursuivraient, comme quelqu’un qui court après la vie ”.
Avant cela et en relation avec le début du livre : le Zohar dit : “ Celui qui a acquis un mérite doit poursuivre celui qui est coupable et lui faire acquérir… Quiconque s’unit au coupable et s’efforce de lui faire abandonner son mauvais chemin, perpétue le monde, là-haut comme ici-bas. C’est à propos d’un tel homme qu’il est dit : ‘Mon alliance a été avec lui, la vie et la paix… Sa descendance sera puissante sur la terre… Il illuminera l’obscurité par la lumière de ceux qui sont droits ”.
Notes
(1) Le Rav ‘Hananya Yom Tov Lippa Deutsch, Rabbi de Helmits, de New York. Voir, à son sujet, les lettres n°6937, 7596, 7668 et 7704.
(2) “ La pureté de la fête ”, du prénom de l’auteur, Yom Tov.
(3) Le paragraphe qui est intercalé dans la Amida et la bénédiction après le repas, pendant la fête de ‘Hanouka.
(4) La descendance d’Its’hak. Il s’agit d’un commentaire de la Michna, du Rav Its’hak Hayot, publié à New York, en 5720 (1960).
(5) De la fête de ‘Hanouka.
(6) Selon lequel on allume les lumières de la fête en ordre croissant.
(7) Ont une première forme dans un mot et une autre, à la fin de ce mot.
(8) “ Que l’honneur de D.ieu soit à l’éternité ”. C’est dans ce paragraphe de la prière qu’il est dit : “ L’Eternel règne. L’Eternel a régné. L’Eternel règnera pour l’éternité ”.
(9) Le Aleph étant remplacé par un Lamed, le Beth par un Mêm et ainsi de suite.
(10) Que le Saint béni soit-Il promet à chaque Juste, dans le monde futur.
(11) Et, non uniquement les Justes.
(12) Et, n’assisteront donc pas à l’enterrement de leur père.
(13) Et, de participer à l’enterrement, ce que l’on fait effectivement pour l’honneur du défunt.
(14) En passant outre à cette annonce. Le Rabbi place ici un point d’interrogation, montrant ainsi que, pour lui, cette explication n’est pas certaine.
(15) Le fait que les enfants ne participent pas à l’enterrement de leurs parents.
(16) Un manque a été constaté et une précaution a donc été prise, alors que celle-ci était inutile, au préalable.
(17) Textuellement, “ tant qu’ils n’ont pas de moulin sur le cou ”.
(18) Mais, en recherchant beaucoup plus grand, en voulant être riche.
(19) Celle de notre père Avraham, la circoncision, en se préservant de toute immoralité.
(20) Voir, à ce sujet, la lettre n°6462.
(21) En Russie soviétique.
(22) Rachab. Voir, à ce sujet, le Hayom, à la date du 19 Tamouz.
(23) Une émission séminale en pure perte.
(24) On vient en aide, comme ce fut le cas à l’époque de ‘Hanouka.
(25) Celle de ‘Hanouka. Voir le paragraphe précédent.