Lettre n° 7520

Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5721,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous envisagez de vous rendre en Terre Sainte afin de vous y installer ou, tout au moins, vous pensez que votre épouse pourrait le faire. Or, il me semble que nous avions déjà eu un échange, à propos de ce qui suit, lors de notre rencontre. En effet, la situation actuelle aux Etats-Unis, en particulier parmi les jeunes, révèle une motivation significative pour le Judaïsme, la Torah et les Mitsvot. Néanmoins, on manque des cadres, de personnes qui les inciteront, qui les encourageront et qui leur montreront le chemin. Il est donc bien évident que quiconque a reçu de la divine Providence les capacités nécessaires pour agir en ce sens reçoit l’obligation la plus sacrée et le mérite de s’y employer, avec toute l’ardeur nécessaire. De fait, vous avez pu observer votre réussite, dans ce domaine et, à n’en pas douter, votre action sera encore fructueuse à l’avenir, surtout si vous raffermissez votre détermination, par rapport à vos actions passées, sans la moindre crainte d’avoir une activité trop intense. Car, à mon grand regret, c’est bien ce risque, injustifié, qui vous empêche d’agir et qui vous fait obstacle.

En fonction de ce qui est dit, vous comprendrez ma position. Non seulement il est exclu que vous déménagiez en notre Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, mais, en outre, cela n’est pas bon et pas justifié pour votre épouse non plus, tout d’abord parce qu’à n’en pas douter, une telle situation gênera votre travail et aussi parce que l’influence exercée par votre épouse, là où elle peut se manifester, disparaîtrait ainsi. En effet, notre Torah, Torah de vie, affirme que : “ les pauvres de ta ville ont la préséance ”. Il faut donc diffuser le Judaïsme traditionnel dans “ ta ville ”, même si, bien entendu, il existe des possibilités d’action également en Terre Sainte. J’ajouterai un point essentiel. Ma conception, en la matière, selon laquelle vous devez tous deux poursuivre vos actions ici, est basée et fondée sur l’idée et l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, dans des cas similaires, y compris lorsque l’action menée était moins importante que la vôtre.

A cette occasion, puisque tout est effet de la divine Providence, je dois vous souligner, et vous m’en excuserez, ce qui est la suite logique de toutes ces remarques. J’ai bon espoir, en effet, que vous redoublerez d’exigence afin de raffermir et de développer le comportement basé sur la crainte de D.ieu de “ Young Israel ”. Comme j’ai pu le vérifier lors de ma rencontre avec les responsables des différents départements et du centre, la présente période est propice pour souligner tout cela. Non seulement ces propos seront acceptés, mais, en plus, on vous en remerciera et l’on vous louera pour avoir conduit à une telle prise de conscience. Avec mes respects, ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles et pour un joyeux ‘Hanouka,