Par la grâce de D.ieu,
4 Tévet 5721,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue(1),
Après une interruption, j’ai bien reçu votre lettre du 26 Kislev, seconde lumière(2). Vous comprendrez que je sois étonné et surpris par ce que vous m’écrivez. En effet, vous invoquez une impossibilité de réparer(3). Or, une telle affirmation va à l’encontre d’un principe fondamental de notre foi et de notre Torah, Torah de vie, selon lequel rien ne résiste à la Techouva. En outre, un verset affirme clairement que : “ nul ne sera écarté ”. Il en est ainsi même s’il est clair qu’une faute a été commise, d’une manière délibérée, ce qu’à D.ieu ne plaise. En revanche, il n’en est pas de même pour ce que vous m’écrivez, qui n’entre nullement dans cette catégorie(4). Autre point, qui est essentiel également, il est clair qu’une situation malencontreuse est réparée par ce qui est judicieux, bon et saint. Il ne s’agit pas, en effet, d’ajouter une autre situation malencontreuse(5). La tristesse et a fortiori le renoncement sont totalement exclus par les livres qui traitent du service de D.ieu, en particulier par le saint Tanya. Et, il est inutile d’en dire plus, tant cela est évident.
Concrètement, vous vous efforcerez donc d’expliquer l’idée, les principes et les lois de la pureté familiale au sein de votre entourage, parmi vos connaissances et vos amies, par la parole de même qu’en diffusant des brochures. Bien entendu, vous le ferez d’une manière agréable, mais avec l’empressement qui convient. De même, vous graverez en votre cerveau et en votre cœur la confiance en D.ieu, la Providence qu’Il accorde à chacun et à chacune. Il est l’Essence du bien et il est dans la nature de celui qui est bon de faire le bien.
Avant tout, vous saurez qu’un Juif ou une Juive doit être joyeux et enthousiaste, comme on peut le déduire de la nécessité qui nous est faite, au début de chaque jour, de louer le Créateur du monde et de l’homme, selon le texte du Modé Ani et toutes les bénédictions du matin qui sont récitées ensuite. Ainsi, vous connaissez le récit du Juste, le grand Rav et ‘Hassid, Rabbi Lévi Its’hak de Berditchev, que l’on vit danser et se réjouir, un matin, alors qu’il disait la bénédiction : “ Qui ne m’a pas fait non juif ”. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela. Du fait du contenu de votre lettre, la présente vous est adressée en passant outre à la file d’attente. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) De ‘Hanouka.
(3) La faute qui a été commise, concernant vraisemblablement la pureté familiale.
(4) Il n’est pas certain que cette faute ait été réellement commise. Il peut ne s’agir que d’une impression.
(5) De racheter le mal par le découragement.