Lettre n° 7555

Par la grâce de D.ieu,
29 Tévet 5721,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre de ce vendredi, veille du saint Chabbat Parchat Vaéra, dans laquelle vous me décrivez brièvement votre installation en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, vos études et aussi le contexte dans lequel vous évoluez, qui est religieux Or, ce qui appartient au domaine du bien et de la sainteté est lié au Saint béni soit-Il, Qui est infini. Il est donc clair qu’un ajout reste toujours possible, ainsi qu’il est dit : “ Celui qui a cent pièces en désire deux cents ”, soit un ajout de cent. En revanche, “ celui qui en possède deux cents en veut quatre cents ”, c’est-à-dire un ajout de deux cents pièces. Tout cela est bien évident. Et, l’assurance nous a été tenu que “ l’on vient en aide à celui qui désire se purifier ”, ce qui veut dire à la fois purifier les autres et se purifier soi-même(1).

Vous me demandez s’il est permis d’enseigner la ‘Hassidout aux jeunes filles(2). Une décision tranchée en ce sens est énoncée dans les lois de l’étude de la Torah. Vous consulterez, par exemple, celles de l’Admour Hazaken, à la fin du chapitre 1, qui dit : “ Les femmes sont tenues d’apprendre les Hala’hot qui leur sont nécessaires, de les connaître. Ceci inclut toutes les Injonctions qui n’ont pas reçu un temps précis ”. Or, les Injonctions qui ne sont pas du tout limitées dans le temps sont celles qui sont permanentes, auxquelles l’homme est astreint véritablement à chaque instant de sa vie. Ce sont les Mitsvot de croire en D.ieu, de croire à Son unité, de L’aimer, de Le craindre, de ne croire à nul autre que Lui, de ne pas se détourner du fait de la pensée de son cœur et de la vision de ses yeux, conformément à une lettre de l’auteur du ‘Hinou’h. Or, comment accomplir sincèrement ces Injonctions, et non uniquement d’une manière superficielle ? Le grand Maître(3) répond à cette question, dans ses lois des fondements de la Torah, au début du second chapitre : “ Quel est le moyen d’y parvenir ? En méditant… ”. Cette méditation est précisément l’objet de l’étude de la ‘Hassidout. Tout cela est bien évident.

Bien que vous n’en disiez rien, j’ai bon espoir que vous avez rendu visite à Kfar ‘Habad et, plus généralement, aux cercles de ‘Habad, y compris pendant les jours propices, lorsque se tiennent des réunions ‘hassidiques. J’aimerais connaître vos réactions, à la suite de ces visites. Avec mes respects, ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles à la fois de vos activités communautaires et de ce qui vous concerne personnellement.

N. B. : Vous avez sûrement reçu ma lettre qui vous souhaitait une bonne année.

Notes

(1) Le mot Litaher peut recevoir les deux interprétations.
(2) Voir, à ce propos, les lettres n°2375 et 7412.
(3) Le Rambam.