Par la grâce de D.ieu,
24 Elloul 5710,
Au Rav, ‘Hassid qui craint D.ieu,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 9 Elloul.
Vous m’indiquez pour quelles raisons cette famille n’a pas confié à notre Yechiva l’éducation de son fils, d’abord parce que le père est membre d’Agoudat Israël et, en outre, pour que l’enfant puisse faire carrière.
Ces deux raisons n’ont pas de sens, car:
A) Même s’il appartient à l’Agouda, il doit savoir qu’un homme a le devoir d’influencer son entourage et non d’être influencé par lui. Or, il est lié au mouvement ‘Habad et se trouvait en relation avec mon beau-père, le Rabbi. Il se trouve entouré de membres de l’Agouda et il y a là un effet de la divine Providence, afin que ceux-ci deviennent des ‘Hassidim ‘Habad et non pour que lui-même, son épouse et ses enfants, qui sont des ‘Hassidim ‘Habad, se transforment en membres de l’Agouda.
Car, on peut trouver cent pièces dans deux cents, alors que l’inverse est faux. Je ne développerai par plus ce point, tant il est évident. Tout ajout serait inutile.
B) Il parle de carrière. Or, nos Sages disent que "nul ne peut savoir d’où lui viendra sa subsistance", ce qui est vrai à la fois dans les domaines spirituel et matériel. S’il en est ainsi pour des adultes, combien plus est-ce le cas pour ceux qui sont encore au début de leur éducation. Il est absolument impossible de déterminer comment ils gagneront leur vie, lorsqu’ils grandiront et seront adultes, à leur tour.
Vous évoquez l’aide au Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h, à Ma’hané Israël et aux éditions Kehot qui, semble-t-il, vous est difficile. Je vous joins une copie de la lettre que j’ai adressée à quelqu’un, à ce propos. Elle devrait suffire à répondre à toutes vos questions.
Je joins à la présente le fascicule édité à l’occasion de Roch Hachana, avec la lettre qui l’accompagne et celle qui s’adresse à tous(1), de même qu’un courrier spécifiquement destiné aux élèves de la Yechiva(2). A mon avis, il serait bon que ces deux missives soient diffusées, de la manière qui convient, auprès des différents publics.
Avec ma bénédiction afin que vous soyez inscrit et scellé pour une bonne année, ainsi que tous les membres de votre famille, que vous accomplissiez pleinement la volonté de celui qui vous délègue, mon beau-père, le Rabbi, dans la largesse et le calme de l’esprit,
Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) La lettre n°749.
(2) La lettre n°751.