Par la grâce de D.ieu,
Roch ‘Hodech Adar 5721,
Brooklyn, New York,
A l’attention des participants au cours de Talmud avec ses
commentaires, enseigné dans la synagogue Adat Yaakov,
de Brooklyn, que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai appris avec plaisir, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples accomplissements et empli d’empressement, le Rav Pin’has Ha Cohen(1) que vous concluez, ces jours-ci, votre étude publique du traité Meguila. Conformément à la coutume juive, qui est partie intégrante de la Torah, sans doute commencerez-vous aussitôt l’étude d’un autre traité. Pour reprendre la formule qui a été élaborée par les premiers Sages, “ qu’il soit Ta Volonté, Eternel notre D.ieu, tout comme Tu nous as aidé à conclure… de nous aider à commencer… ”. On peut ajouter à cela la précision apportée par la ‘Hassidout(2) selon laquelle une Injonction de la Torah est aussi une assurance donnée pour le futur(3). Tel est le sens de la phrase : “ chacun la(4) lira en son temps ”, ce qui est à la fois une injonction et une certitude, puisque “ nul ne sera repoussé ”. Il en est donc de même, en l’occurrence. Quand une requête est formulée “ devant Toi ”, elle devient également une promesse “ devant Toi ”, de sorte que, “ tout comme Tu nous as aidés ”, il est absolument certain que “ Tu nous aideras ”.
Et, comme le dit la fin, la conclusion de ce paragraphe, “ Qu’il soit Ta Volonté ”, se réalisera aussi la promesse selon laquelle : “ l’Eternel bénira Son peuple par la paix ”, car celle-ci est bien le réceptacle contenant la bénédiction du Saint béni soit-Il en tout ce qui est nécessaire à un homme et à sa famille.
D.ieu fasse que s’accomplissent le début et la fin du traité dont vous concluez l’étude : “ La Meguila est lue à partir du 11 Adar et jusqu’au 15 ”. On sait que ce chiffre fait allusion(5) au Nom Divin Avaya. En effet, les deux dernières lettres de ce Nom sont un Vav et un Hé, qui ont, pour valeur numérique onze. Et, le début de ce Nom, Youd et Hé, a pour valeur numérique quinze, dernière date à laquelle la Meguila est lue. La somme de toutes les dates de lecture de la Meguila, du 11 au 15, est soixante-cinq, valeur numérique du Nom divin Ado-Naï, qui est une manière de lire le Nom Avaya lorsqu’Il est caché(6), c’est-à-dire lorsque la Divinité est occultée par le monde. Tout ceci est clairement lié à la Meguila, dans laquelle le Nom de D.ieu n’apparaît pas. Il figure uniquement en allusion, par des initiales ou par les dernières lettres des mots. C’est la raison pour laquelle la Meguila doit être lue et le miracle, diffusé(7). Il en est de même, plus généralement, pour l’étude de la Torah, qui apporte l’élévation au monde, qui définit ce qui est permis, pur, Cacher, afin de mettre en pratique la Volonté de D.ieu et Sa Mitsva, qui indique ce qui ne peut pas être consacré à Son service.
Grâce à cette action de l’âme, dans le monde, on peut mettre en évidence le contenu et la finalité véritables de tous les jours de l’année. En effet, il est nécessaire que “ chaque journée ait son contenu spécifique ”(8). Pour cela, l’étude de la Torah est indispensable. En effet, “ Moché instaura, pour le peuple d’Israël, que l’on étudie et que l’on enseigne ce qui concerne chaque jour ”(9). Ainsi, selon les termes de Rachi, à la même référence, “ ils l’accepteront et le mettront en pratique, eux-mêmes et leurs enfants, dans ce monde et dans le monde futur ”. Avec mes respects et ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav P. Kats. Voir, à son sujet, la lettre n°4684.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir le Tanya, à la fin du chapitre 27 et le Torah Or, à la page 86c ”.
(3) L’impératif a la même forme grammaticale que le futur.
(4) La Meguila. Le Rabbi note, en bas de page : “ Fin du traité Meguila ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Chneï Lou’hot Ha Berit, à la Parchat Tetsavé. Voir la fin du discours ‘hassidique intitulé : ‘La Meguila est lue’, prononcée en 5629 ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ comme l'explique le traité Pessa’him 50a ”.
(7) Le Rabbi note en bas de page : “ comme l’explique le Tsafnat Paanéa’h, du Gaon de Ragatchov, sur le Rambam, lois de la Meguila, chapitre 1, au paragraphe 3 ”.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ comme le précise le Zohar, tome 3, à la page 94b et l’on verra le tome 1, à la page 264b ”.
(9) Le Rabbi note, en bas de page : “ C’est-à-dire, selon le Choul’han Arou’h de l’Admour Hazaken, chapitre 429, au paragraphe 4, ‘le miracle qui s’est produit en ce jour-là, les lois qui sont nécessaires pour ce jour-là’ ”.