Lettre n° 7595

Par la grâce de D.ieu,
10 Adar 5721,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je n’ai pas reçu une lettre de votre part, pas eu de vos nouvelles depuis bien longtemps déjà. Puisse D.ieu faire qu’il y ait là le signe que tout va bien, en vos accomplissements communautaires comme en vos préoccupations personnelles. Vous avez sans doute transmis mes salutations collectives, de même que ce dont je me suis entretenu avec vous, concernant votre ville et, plus généralement, vos contrées. Je suis surpris et même peiné que pratiquement rien n’ait été fait pour diffuser les sources(1). Il est clair que cette mission incombe, avant tout, à vous-même et à ceux qui sont comme vous. En effet, vous avez poursuivi vos études, pendant quelques temps, à la Yechiva Tom’heï Temimim, qui a été fondée et qui est dirigée par nos maîtres et chefs, dont le mérite nous protégera. Or, les actions et les paroles des Justes sont immuables. En outre, votre ascendance vous vient en aide. Pour quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus.

Bien entendu, mon propos n’est pas de vous faire de la morale, mais bien de vous inviter et de vous encourager à cette diffusion et aux actions menées en ce sens, avec toute l’énergie nécessaire. Je suis particulièrement surpris par cette carence en la présente époque, alors que le monde entier et les cercles les plus divers parlent et diffusent au moins quelques notions de ces sources(1), à l’occasion du bicentenaire de la Hilloula du Baal Chem Tov. Dans différents endroits, on continue à le faire, encore maintenant(2). Et, ce sera le cas ici même, par exemple, dans les prochaines semaines, où cette action sera entreprise par des groupes non pratiquants. Combien plus ceux qui possèdent la profondeur de tout cela doivent-ils en faire de même.

Puisse D.ieu faire que j’obtienne de bonnes nouvelles de tout cela. Comme le dit la Meguila de Pourim, puisque sa lecture(3) commencera demain(4), “ pour les Juifs, ce fut lumière ”, “ la lumière, c’est la Torah ”. Or, la lumière illumine un endroit qui, au préalable, manquait de clarté. Bien plus l’Admour Hazaken enseigne que le terme Ora, la lumière, a la forme grammaticale de l’action que l’on fait faire aux autres(5). Vous consulterez, à ce propos, la conclusion du Chaareï Ora. Avec mes respects, ma bénédiction pour un joyeux Pourim et pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) De la ‘Hassidout.
(2) Bien que le bicentenaire soit passé, ayant été célébré en 5720.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ On peut ajouter que telle est la dimension profonde du service de D.ieu de l’homme, devant réaliser les termes de l’enseignement suivant : ‘Mon Nom se lit comme il s’écrit’. Car, ce qui est lu est révélé. Bien plus, il s’agit, en l’occurrence, de Noms et non uniquement de Ado-Naï, par Lequel ‘Tu es le Maître (Adon) de toutes tes créatures’, car il faut savoir, en outre, que D.ieu est le Créateur, qu’Il a été, qu’Il est et qu’Il sera simultanément, avec toutes les distinctions qui peuvent être faites entre les Noms Avaya, Ado-Naï et Elokim. Je vous joins un extrait d’une lettre qui précise cette idée et qui vous intéressera sûrement ”. Concernant cet extrait de lettre, on verra également la lettre suivante et la lettre n°7585.
(4) Le 11 Adar est la première date de lecture de la Meguila qui est citée par la Michna.
(5) La lumière doit donc permettre d’éclairer son entourage.