Par la grâce de D.ieu,
18 Adar 5721,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 10 Adar. En un moment propice, on mentionnera tous ceux que vous citez près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, conformément à ce que vous m’écrivez. Tout comme vous m’avez transmis cette requête, D.ieu fasse que vous m’en donniez de bonnes nouvelles. Vous évoquez le port de la barbe et vous me dites que certains conseillent de “ l’égaliser ”.
Ce que vous entendez par le terme “ égaliser ” n’est pas clair. A mon sens, en fonction de ce que vous écrivez, il n’y a pas lieu de la couper(1), pas même pour l’égaliser. En effet, quand on a adopté un usage positif à plusieurs reprises, pendant un certain temps, on doit se demander comment l’on pourrait cesser de le faire. Combien plus est-ce le cas, en l’occurrence, puisque le Tséma’h Tsédek tranche qu’il ne s’agit pas simplement d’un usage positif, mais bien d’une obligation. Et, il n’est pas compréhensible que quelqu’un qui a mis en pratique l’avis du Rabbi, en la matière, modifie brusquement son attitude. Ceci suscitera la plus grande surprise. Mais, peut-être s’agit-il uniquement d’égaliser la barbe avec un peigne. Certains, appartenant à une élite, évitent également de le faire et, selon la formule employée à ce propos, “ ils ne touchent pas les poils de leur barbe ”. Néanmoins, vous pouvez vous le permettre, puisque, comme je l’ai dit, ceci concerne uniquement une élite. De la sorte, vous accomplirez, en outre, la Mitsva de respecter votre mère(2).
Vous craignez que la barbe vous empêche de trouver un bon parti. Je suis surpris que vous puissiez l’envisager. En effet, nos Sages affirment, sans que nul ne le conteste, que les treize points de la barbe sont les canaux véhiculant l’influence et permettant d’obtenir la bénédiction de D.ieu(3). Il ne peut donc en résulter qu’une aide accrue pour tout ce qui est positif, en particulier pour trouver un parti, qui soit réellement bon. Puisse D.ieu faire que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela. Vous me direz aussi que vous avez tranquillisé votre mère, à laquelle D.ieu accordera de longs jours et de bonnes années, d’une manière agréable et avec les mots qui conviennent, en fonction de ce qui vient d’être dit. Conformément à votre demande, la présente vous est adressée en passant outre à la file d’attente. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°7111.
(2) Qui demande cette “ égalisation ”.
(3) Voir, à ce sujet, les lettres n°3323 et 4274.