Lettre n° 764

[Fin de 5710(1)]

Peut-être ce terme(2) indique-t-il que tel est l’usage courant, le plus répandu, d’après ce que disent nos Sages, au traité Baba Batra 130b.

De plus, il est possible qu’en reproduisant cette lettre(3), on ait omis, après les mots "sur la main droite", cet ajout : "par trois fois, par intermittence"(4). La coutume des ‘Hassidim irait donc à l’encontre des avis contestant la nécessité de se laver les mains par intermittence ou considérant qu’on doit le faire quatre fois.

Tous les avis, sur la nécessité de se laver par intermittence, sont cités dans le Sidour Chaareï Tefila, du Rav Y. Rokéa’h, à la page 4. De plus, se laver les mains quatre fois est la coutume du Gaon de Vilna et du Rabbi de Munkatch, auteur, en particulier, du Min’hat Eléazar.

Notes

(1) Cette lettre fait réponse à une question posée par le Rav Avraham ‘Haïm Naé, le 10 Tamouz 5710, sur le passage suivant d’une lettre du précédent Rabbi: "A priori, lorsque l’on saisit quelque chose, on doit le faire de la main droite. Ainsi, pour se laver les mains, on prend l’ustensile de la main droite et l’on verse de l’eau de la main droite. Pour que cela soit possible, les ‘Hassidim ont coutume de prendre l’ustensile de la main droite, de le passer dans la main gauche et d’en verser l’eau sur la main droite. On sous entend ainsi que toute influence positive émane du côté droit, en particulier le lavage des mains, qui permet d’introduire les attributs de l’intellect dans ceux de l’émotion. Car, en versant l’eau sur les mains, on introduit la transformation par l’attribut de la Sagesse, ‘Ho’hma. C’est le côté droit qui donne accès à cela." Le Rav Naé demandait, à ce propos : "Il est dit ici que tous les ‘Hassidim ont coutume de prendre l’ustensile de la main droite. Je m’interroge, à ce propos, car le Choul’han Arou’h établit clairement qu’il doit en être ainsi. Le Beth Yossef le mentionne, citant le Zohar. Dès lors, pourquoi parler de coutume des ‘Hassidim ?".
(2) Coutume.
(3) Du précédent Rabbi.
(4) Ce qui serait la coutume des ‘Hassidim, mais non le fait de commencer par le côté droit, qui relève de la Hala’ha.