Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5721,
Brooklyn,
Aux membres de l’association des Cho’hatim de
Tel Aviv Jaffa, que D.ieu vous accorde longue vie(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en son temps, votre lettre accusant réception de la mienne et me transmettant les salutations de vos membres. J’espère que, depuis sa rédaction, vous avez connu un ajout et une élévation dans le domaine de la sainteté, un ajout non seulement quantitatif, mais aussi qualitatif, car c’est alors qu’il est véritable. Comme l’expliquent différentes sources, en particulier les propos de l’Admour Hazaken et ceux de son successeur, son petit-fils, le Tséma’h Tsédek, à propos d’un Cho’het et de la crainte de D.ieu qu’il doit posséder.
En ce moment propice, juste avant le saint Chabbat qui accorde la bénédiction au troisième mois(2), lorsque la lumière triple(3) fut donnée au peuple triple(4), je saisis cette opportunité afin d’exprimer mes bénédictions à chacun d’entre vous, selon les termes du maître, de mon beau-père, le Rabbi, pour que vous receviez la Torah avec joie et d’une manière profonde. Avec mes respects et ma bénédiction,
N. B. : Une explication plaisante pourrait être avancée. En effet, un lien spécifique existe entre la Che’hita et le don de la Torah. Car, l’une des raisons pour lesquelles on consomme des mets lactés, à Chavouot(5), est que l’on reçut, avec la Torah, l’Injonction de la Che’hita. Or, tous s’accordent pour admettre que la Torah fut donnée un Chabbat et l’on ne pratique pas la Che’hita, en ce jour. C’est pour cela qu’ils consommèrent des mets lactés, comme le disent nos livres. Certes, il est vrai que la Che’hita existait déjà au préalable, comme le rapportent nos Sages, au traité ‘Houlin 91a, à propos du verset : “ On abattra et l’on préparera ” et le Midrash, cité par le Tseror Ha Mor, qui y découvre des lois de la Che’hita. Mais, il est bien clair qu’avant le don de la Torah, les enfants d’Israël n’étaient pas tenus de pratiquer la Che’hita, comme ils le furent après ce don.
Notes
(1) Voir, à propos de cette association, la lettre n°7450.
(2) Celui de Sivan.
(3) La Torah, les Prophètes et les Ecrits Saints.
(4) Le peuple juif, comptant Cohanim, Leviim et Israélim.
(5) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 18, à la page 356.