Lettre n° 7648

Par la grâce de D.ieu,
26 Iyar 5721,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Nous sommes à proximité de la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï(1) et de celle de Rabbi Israël Baal Chem Tov(2). La mission de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï consista à apporter la dimension profonde de la Torah, y compris sa partie cachée, laquelle, par elle-même, ne peut pas se révéler, aux Sages de la Michna, comme l’explique la ‘Hassidout(3). Bien plus, lui-même ouvrit la voie pour que cette influence puisse d’emblée se révéler en sa génération, en laquelle les petits enfants(4) dévoilèrent eux-mêmes les secrets de la Torah.

Plus encore, après cela, comme le rapporte Rabbi Chimeon Ben Yo’haï lui-même(5), “ quand on se rapprochera de l’ère messianique, les enfants du monde pourront aussi découvrir les aspects cachés de la sagesse ”. Le présent moment est donc propice pour se renforcer et pour redoubler d’ardeur, d’une manière évidente, en la diffusion de la dimension profonde de la Torah, laquelle, à notre époque, a été révélée par les sources de Rabbi Israël Baal Chem Tov, l’enseignement de la ‘Hassidout.

En ce jour de la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, la plus haute perfection de son esprit se révéla en lui, sa source, qui est aussi celle de Moché et celle du Machia’h(6). Or, quand “ ces jours sont commémorés ”, ils sont également “ revécus ” et l’on peut alors en obtenir les révélations, les bénédictions. L’influence de cette Hilloula doit s’exercer sur tout le compte de l’Omer qui lui fait suite, car c’est alors que tous(7) cessèrent de mourir. C’est bien évident.

Puisse donc D.ieu faire que chacun agisse, à sa mesure, afin de mettre en évidence cet encouragement et cet ajout, tout au long de l’année et dans la joie. En la matière également, la Hilloula de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï est particulière. De fait, différents textes soulignent que ce jour se distingue des autres et qu’il doit nécessairement être joyeux(8). Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

M. Schneerson,

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°7639.
(2) Le Rabbi note, en bas de page : “ La première est à Lag Baomer et la seconde, à Chavouot ”.
(3) Le Rabbi note, en bas de page : “ Voir, à ce sujet, le discours ‘hassidique de Lag Baomer, de même que le suivant, dans la séquence de discours intitulée : “ Il sépara ”, de 5631 ”.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à la page 92b. Voir aussi le Kedouchat Lévi, à la Parchat ‘Hayé ”.
(5) Le Rabbi note, en bas de page : “ Zohar, tome 1, à la page 118a. Voir aussi la page 117a ”.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Sidour de l’Admour Hazaken, à la fin de la porte de Lag Baomer ”.
(7) Les élèves de Rabbi Akiva.
(8) Le Rabbi note, en bas de page : “ Le Michnat ‘Hassidim, au traité Iyar, chapitre 1, à la Michna 6, dit : ‘Au jour de Lag Baomer, il est une Mitsva de se réjouir de la joie de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï’. Or, cet ouvrage rapporte uniquement les propos du Ari Zal, comme l’explique l’Admour Hazaken et comme le tranche le Tséma’h Tsédek, dans ses Pisskeï Dinim, Yoré Déa, au paragraphe 116. On verra aussi le Péri Ets ‘Haïm, porte de Lag Baomer, au chapitre 7. Ceci permet non seulement d’exclure le deuil, mais aussi d’établir à la fois la joie et sa raison, puisque, en l’occurrence, il s’agit bien de la joie de Rabbi Chimeon Ben Yo’haï, selon le Zohar, tome 3, aux pages 287b et 291a. Ce qui vient d’être dit est la réponse qui peut être apportée à la question posée, en particulier, par les responsa ‘Hatam Sofer, Yoré Déa, au chapitre 233 et par les responsa Chem Aryé, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 14. Et, l’on verra aussi le Choul’han Arou’h, Ora’h ‘Haïm, au chapitre 493 ”.