Lettre n° 7662

Par la grâce de D.ieu,
9 Sivan 5721,
Brooklyn,

A monsieur Moché,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption particulièrement importante, j’ai bien reçu votre lettre du 4 Sivan, dans laquelle vous me faites part du décès de votre mère, puisse-t-elle reposer en paix. D.ieu fasse qu’à l’avenir, vous ne connaissiez plus la peine, que vous m’annonciez uniquement le bien, un bien visible et tangible.

Vous m’interrogez sur le texte devant figurer sur la pierre tombale. Vous connaissez sûrement les propos de nos Sages selon lesquels ce texte doit correspondre à la réalité, ce qui importe également pour l’âme qui s’est élevée vers le monde de la vérité. Bien plus, d’après ce que vous écrivez, elle possédait de nombreuses qualités et il est donc différentes éloges desquelles on peut faire mention, qui seront réelles. Ceux qui l’ont connu et qui sont familiers de sa biographie en établiront le texte. Néanmoins, à mon avis, et comme je l’ai déjà dit à plusieurs personnes qui m’ont interrogé, à ce sujet(1), il convient, dans ce texte, de mentionner également les noms de nos maîtres et chefs, les chefs d’Israël. Comme vous l’écrivez, votre mère soutenait(2) les institutions ‘Habad. C’est donc le moyen de mentionner et de préciser le nom du Rabbi, fondateur de l’institution qu’elle aidait.

Mon affirmation selon laquelle il est utile de mentionner le nom du Juste et du chef est basée sur un enseignement de nos Sages, figurant dans différents textes, en particulier dans les livres de la Kabbala, qui sont illuminés par les ouvrages de la ‘Hassidout, selon lequel le nom relie l’âme au corps, en d’autre termes, révèle l’éternité de l’âme au sein de la matière, ici-bas. Quand on cite le nom d’un Juste, d’un chef, on met en éveil l’âme de celui qui le porte, ce qui a un effet ici-bas. Combien plus est-ce le cas quand il s’agit d’un chef d’Israël, dont la mission et l’action, quand il vivait dans ce monde, étaient le bien du plus grand nombre, la conduite et la direction de la communauté. A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. Je conclus comme j’avais commencé en vous souhaitant de donner de bonnes nouvelles de ce qui vous concerne personnellement, de même que de vos actions tendant à diffuser le Judaïsme traditionnel, en tout endroit où s’exerce votre influence. Avec mes respects,

N. B. : J’ai rencontré monsieur L. Elyav qui, me semble-t-il, est responsable du site de la mer Morte et de la région voisine. J’aimerais savoir si vous l’avez également rencontré et si vous vous êtes rapprochés. En effet, quand deux Juifs se réunissent, on peut espérer qu’une lumière nouvelle soit ainsi ajoutée dans le monde, tout d’abord dans le “ petit monde ” que constituent les personnes qui se rencontrent et ensuite dans le monde, au sens littéral. Pour reprendre les termes du verset, “ ceux qui craignent D.ieu ont échangé ” et leur discussion a précisément porté sur la crainte de D.ieu.

Notes

(1) Voir, à ce sujet, la lettre n°7544.
(2) Financièrement.