Par la grâce de D.ieu,
18 Mena’hem Av 5708,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav A. E.(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, concernant l’impression d’un fascicule pour l’élévation de l’âme du Rav G. Raud, que son souvenir soit une bénédiction. Je n’ai pas répondu jusqu’à maintenant car, jusqu’à maintenant, je ne disposais d’aucun fascicule à imprimer. A l’heure actuelle, sont sous presse les résumés et les notes du Tséma’h Tsédek sur le Tanya, avec, à titre d’additifs, les notes du Rabbi(2) sur quelques chapitres du Tanya, qui font cinq pages et une lettre de mon beau-père, le Rabbi Chlita, sur le Tanya. Ce livre aura le format du petit Tanya et il comptera environ cent soixante-dix pages. Je ne sais pas combien coûtera exactement l’impression, mais cela est sans aucune commune mesure avec ce qui a été laissé, à cet effet, dans l’héritage.
L’alternative est donc la suivante. Ou bien l’on attend la parution de ce fascicule, qui, à mon humble avis, sera prêt au plus tard pour Tichri ou ‘Hechvan et tous les exemplaires seront alors édités à son nom, ou bien l’on en publie uniquement quelques exemplaires, en fonction de la somme qu’il a laissé à cet effet, soit trois cents ou quatre cents, selon mon évaluation et le reste sera publié au nom d’un autre donateur. Vous voudrez bien me faire connaître votre décision, en la matière, au cours de la semaine prochaine, c’est-à-dire avant la fin de l’impression de ces résumés.
Dans la dédicace que vous proposez, vous notez également l’adresse des donateurs. Il est certain que par cette mention, on multipliera, comme le veut l’usage en Amérique, le nombre de personnes qui lui demanderont de l’aide. Je voulais simplement vous le signaler. Par ailleurs, le ‘Hassid, Rav M. Ha Cohen Dubinski(3) a déjà présenté son dossier au consul.
Pour conclure par une idée de la Torah, j’ai eu l’occasion, du fait d’une lettre qui m’a été adressée, de consulter le chapitre d’Iguéret Ha Kodech qui commence par : “ David les appelle des Cantiques ”. Or, il y est dit, à la page 160b, que : “ la dimension profonde de la Torah est totalement unifiée à la Lumière de D.ieu, par rapport à laquelle tous les mondes sont comme insignifiants. En outre, l’oubli n’y a pas de sens, puisque tout est insignifiant ”. Tel est le contenu de ce passage, alors que l’inverse semblerait plus logique. En effet, on aurait dû dire “ insignifiants ” pour la Lumière de D.ieu et “ comme insignifiants ” à propos de la Torah et l’on peut donc s’interroger, à ce sujet(4). En vous souhaitant tout le bien,
Rav Mena’hem Schneerson,
Il est désormais possible de publier la causerie de cette fête de Pessa’h(5). Celle-ci paraîtra, néanmoins, en petit format, comme celle de Pourim 5701(6) ou du 10 Kislev 5707(7). Elle comptera environ 25 à 30 pages. Je me demande si la famille du Rav G.(8) serait satisfaite par un tel fascicule.
Notes
(1) Le Rav Avraham Elyahou Axelrod. Voir, à son sujet, la lettre n°7804.
(2) Le Rabbi Rachab.
(3) Le Rav Moché Dubinski. Voir, à son sujet, les lettres n°513 et 7835.
(4) Le Rabbi pose cette question également dans ses “ notes et corrections sur le Tanya ”.
(5) Concrètement, celle-ci ne fut pas publiée, à l’époque.
(6) 1941.
(7) 1946.
(8) Le Rav G. Raud. Voir le début de cette lettre.