Par la grâce de D.ieu,
20 Sivan 5710,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C.(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du jeudi de la semaine passée. De même, votre fils, élève de la Yechiva, le Rav, m’a transmis ce que vous lui avez dit vendredi, à la veille du saint Chabbat. Vous m’écrivez que je ne peux pas m’imaginer ce que vous endurez, du fait de votre associé, dans votre ville. Certes, je ne prétendrai pas que mon amertume soit aussi forte que la vôtre. Néanmoins, j’imagine parfaitement ce que vous vivez. Pour autant, à quoi bon vous émouvoir, de manière sans cesse accrue, de même que votre épouse ? Arrangerez-vous quoi que ce soit de cette façon ?
En effet, si cet homme pouvait payer, mais ne le voulait pas, on pourrait penser que votre trouble et vos menaces l’auraient conduit à s’acquitter au moins d’une partie de sa dette. Or, il est insolvable et donc à quoi bon tout cela, si ce n’est pour susciter votre amertume et vos souffrances ? En outre, il n’a pas le moyen de gagner sa vie, à l’heure actuelle et il ne peut même pas assumer ses propres dépenses quotidiennes. Qui sait ce qu’il en sera par la suite ? Il faudrait parler de tout cela, avec les mots qui conviennent, dans un état d’esprit et un moment favorables, avec votre associé, se trouvant dans votre ville. Pour l’heure, il n’est rien d’autre que l’on puisse faire(2).
Je vous joins un reçu pour monsieur Gold. Si vous pensez qu’en plus de cela, il serait bon de lui adresser un reçu du comité pour le Maamad(3), vous me le ferez savoir. Avec ma bénédiction et dans l’espoir de recevoir de vous également de bonnes nouvelles,
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Chalom Posner. Voir, à son sujet, la lettre n°7767.
(2) Voir, sur tout cela, la lettre n°7850.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°7809, 7812, 7814, 7830 et 7836.