Lettre n° 7898

Par la grâce de D.ieu,
1er Tévet 5712,
Brooklyn,

Au jeune homme, monsieur Avraham Its’hak(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre de la “ fête des fêtes ”, le 19 Kislev, dans laquelle vous sollicitez ma bénédiction. Vous connaissez le dicton(2) de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel la nature d’une bénédiction est conforme à l’expression : “ pluies de bénédictions ”. En effet, la pluie est utile uniquement quand elle s’écoule sur un champ labouré et planté. Or, il en est de même pour la bénédiction. Celui qui l’obtient doit également labourer et planter. Néanmoins, quand on la reçoit, une plantation réduite suffit pour révéler une bénédiction et un succès immenses et considérables.

En outre, quand il s’agit d’érudits de la Torah et d’élèves de la Yechiva, le labourage consiste à respecter scrupuleusement le temps d’étude, même si cela a parfois pour effet de réduire son temps de sommeil, sa nourriture ou sa boisson. Il convient, en outre, de rejeter le désir de paresse, le manque d’ardeur et de constance. La plantation consiste à étudier avec l’inspiration et la persévérance qui conviennent. Grâce à une telle préparation, on peut mettre en évidence la bénédiction et le succès en ce que l’on perçoit, en ce que l’on comprend et en ce que l’on intègre.

Lorsque je me trouverai près du tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, je mentionnerai votre nom, afin que vous connaissiez la réussite dans l’étude de la Torah avec crainte de D.ieu. Pour votre part, à n’en pas douter, vous mettrez en pratique tout ce qui vient d’être dit. Sans doute lisez-vous chaque jour des Tehilim, selon leur répartition mensuelle. En outre, vous apprenez chaque jour une Paracha de la Sidra de la semaine, avec le commentaire de Rachi. Avec ma bénédiction afin d’étudier la Torah avec crainte de D.ieu, réussite et constance,

* * *

Vous allongez votre prière et, de ce fait, vous arrivez en retard à l’étude de la Yechiva. Vous complèterez ce qui manque en poursuivant votre étude au-delà du temps imparti. S’agissant de votre état de santé, vous vous conformerez aux prescriptions du médecin et vous cesserez d’y penser(3).

Notes

(1) Le Rav A. I. Chem Tov. Voir, à son sujet, la lettre n°7895.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°5252.
(3) Une même lettre fut adressée au Rav Chalom Douber Gurkov. Voir, à son propos, la lettre n°8028. Ce dernier paragraphe est rajouté à l’exemplaire qui lui était destiné.