Par la grâce de D.ieu,
10 Elloul 5713,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux
besoins communautaires, Rav Mena’hem Zeev Ha Lévi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, en leur temps, vos lettres des 17 et 22 Mena’hem Av(2). Sans doute me transmettrez-vous de bonnes nouvelles de ce qui vous concerne personnellement. S’agissant de la visite, ici même, de cet homme, j’ai déjà écrit que l’on ne doit pas se limiter à planter, ce que l’on peut faire d’un seul mot. Il faut encore qu’il en résulte une action concrète, chacun selon son domaine. Le début de l’effort, en ce sens, consiste à lui demander ce qu’il a entendu(3). De la sorte, l’occasion lui sera donnée de relater ce qu’il a sur le cœur. Et, celui qui l’interroge pourra compléter, se rapprocher de l’action concrète.
Vous me dites que le Rav A. Stern, un Cho’het, fera bientôt paraître un recueil de récits des Justes. Il aurait été judicieux de lui demander qu’il note, en marge ou bien à la fin du livre, de qui il tient chaque récit, s’il est digne de confiance et jusqu’à quel point. Quant à l’autre Rav, il faut qu’il influence son fils, qui s’est rendu en Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie. On doit aussi lui parler du Mikwé de sa ville. Sur ces deux points, on s’est adressé à lui froidement et sa justification a donc repris les termes de la Boraïta(4) : “ Nous ne pouvons que nous en remettre à notre Père Qui se trouve dans les cieux ”. En outre, on connaît le dicton(5) de mon beau-père, le Rabbi, soulignant que cette Boraïta est citée à la suite de la description des douleurs de l’enfantement du Machia’h, par exemple la montée des prix(6).
Je vous remercie pour ce que vous m’écrivez, à propos des élèves de la Yechiva. Vous ne manquerez pas de me préciser ce qui leur advient, en particulier pendant les jours d’Elloul et de Tichri. En outre, on a sûrement eu connaissance, dans votre Yechiva, de la proposition que j’ai formulée ici, celle d’un ajout des élèves et, a fortiori, du recteur et des dirigeants, à l’étude des discours ‘hassidiques décrivant le service de D.ieu spécifique à cette période. Il serait bon qu’on l’adopte également à Montréal, de même que dans les autres endroits. Il est, bien sûr, inutile de vous justifier pour tout ce que vous m’écrivez(7), à ce propos, car il est, bien au contraire, très judicieux de le faire et cela devrait même être plus fréquent et plus détaillé. Que D.ieu vous accorde le mérite de me donner de bonnes nouvelles de ce qui vous concerne personnellement,
Notes
(1) Le Rav M. Z. Gringlass, de Montréal. Voir, à son sujet, la lettre n°7774.
(2) Ceci est la suite de la lettre n°2227.
(3) Quand il se trouvait chez le Rabbi.
(4) A la fin du traité Sotta.
(5) Voir, à ce sujet, la lettre n°3925.
(6) Constater qu’on ne peut que s’en remettre à D.ieu revient donc à dire que la délivrance est proche.
(7) Le Rav Gringlass s’excusait de prendre le temps du Rabbi en lui écrivant de longues lettres.