Par la grâce de D.ieu,
22 Tamouz 5714,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav …,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu, il y a quelques temps, votre lettre qui répondait à la mienne. Vous faites allusion à un responsable de votre communauté qui m’a rendu visite et vous ne savez pas ce qu’il m’a raconté. Or, il n’a dit que du bien de vos capacités, de votre comportement et de ce qui vous concerne. Il déplore uniquement que vous ne vous serviez pas de vos qualités dans les domaines communautaires, en général, dans celui de l’éducation, en particulier. J’en ai convenu avec lui et je l’ai fait encore plus fermement en sachant ce que j’ai entendu de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera sur l’importance d’un tel accomplissement en tout lieu et de tout temps, mais, combien plus, en notre génération démantelée et surtout dans un endroit démantelé. Or, je n’ai pas trouvé de réponse, sur ce point, dans votre lettre. Bien plus, vous écrivez vous-même que vos affaires sont largement déficitaires et vous remerciez D.ieu de pouvoir maintenant rembourser une petite partie de vos dettes. L’argument qui consiste à dire : “ Qui suis-je ? ” est donc d’autant plus surprenant et déplacé.
De même, vous me dites que vous donnez un cours de Guemara. De façon générale, le résultat est à la mesure de l’effort. Et, un enseignement de Guemara, aussi important qu’il puisse être, ne remplace pas une activité pédagogique, surtout pour ce qui concerne les Mitsvot concrètement appliquées. En effet, cette Mitsva n’a qu’un temps et la génération elle-même n’a qu’un temps. Si l’on ne s’occupe pas maintenant de la jeunesse, quand le fera-t-on ? A quelqu’un comme vous, il est sûrement inutile d’en dire plus. De fait, vous accordez les circonstances atténuantes à cette personne, mais j’espère que vous le faites uniquement dans la lettre que vous m’adressez, que vous vous servirez pleinement de l’influence que vous exercez sur lui et qu’en outre, vous multiplierez le nombre de vos amis afin de prendre conscience de votre rôle et de ce qui vous incombe, une Mitsva que l’on ne peut pas confier à d’autres personnes et qui repousse même l’étude de la Torah, comme le stipulent nos Sages, au traité Moéd Katan 9b.
Puisse D.ieu faire que vous connaissiez la réussite au plus vite, car, comme je l’ai dit, la Mitsva n’a qu’un temps et la génération n’a qu’un temps. Vous avez sûrement organisé une réunion ‘hassidique à l’occasion des jours de la libération des 12 et 13 Tamouz, ceux de la délivrance de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chef d’Israël. D.ieu accordera à chacun le succès de pouvoir suivre la tête. Ainsi, à l’avenir, se réduiront, puis disparaîtront tous les obstacles à la diffusion du Judaïsme, en général, au renforcement et au développement des réalisations et des institutions en lesquelles mon beau-père, le Rabbi, a investi son effort, en particulier. Et, nous suivrons ses voies, pour l’éternité. Avec ma bénédiction,
M. Schneerson,
N. B. : Ce Rav m’a rendu visite et il vous transmettra sûrement mes salutations. En outre, il m’a promis de faire tout ce qui est en sa possibilité pour la Yechiva Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch de votre ville. Quant à vous, vous l’encouragerez sûrement et vous lui viendrez en aide.