Lettre n° 8041

Par la grâce de D.ieu,
19 Tévet 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, empli
d’empressement, aux multiples accomplissements,
le Rav Né’hémya(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu(2) votre lettre express du 18 Tévet, de même que celle qui la précédait. J’ai reçu également le Toledot Adam, le livre que vous avez édité et je vous remercie pour ce cadeau. Pour reprendre ce que vous disiez dans votre dernier courrier, le comité unifié s’est effectivement réuni, il y a quelques jours et, au prix d’un effort, l’intervention qui a été effectuée en faveur de votre Yechiva a permis que lui soit attribuée, compte tenu de la situation actuelle, une subvention de mille Shekels. Bien entendu, j’ai obtenu ces informations d’une manière officieuse et je ne suis donc pas certain qu’il soit bon de diffuser le fait que vous en ayez d’ores et déjà connaissance. Du reste, la Michna du traité Sanhédrin, chapitre 3, à la Michna 4, dit bien : “ D’où sait-on que… ”(3). Je vous communique cette précision uniquement dans le but de vous tranquilliser.

Néanmoins, après tout cela, je reste un peu étonné. Le verset dit bien : “ Tu lui viendras en aide ”. Or, d’après les discussions qu’il y a eu, lors de cette réunion, il semble que vous ne soyez pas du tout intervenu, en la matière. En tout état de cause, D.ieu fasse que vous vous serviez de cette subvention pour grandir et parer la Torah, de sorte que vos disciples mettent en pratique l’enseignement de notre Michna, selon laquelle la crainte de la faute doit précéder la sagesse et les actions doivent êtres plus nombreuses que les connaissances. Vous observerez le fruit positif de votre effort.

Vous formulez une remarque et vous posez la question suivante : Quel est le fondement, la signification et le contenu du titre qui est accordé au jour lumineux du 19 Kislev, “ la fête des fêtes ”(4) ? Par ailleurs, j’ai eu l’occasion de lire votre article, paru dans le Pardès de Tévet 5715. A son propos, vous consulterez le Tsafnat Paanéa’h, du Gaon de Ragatchov, sur le Rambam, lois du Séfer Torah et lois de la Meguila. Il commente plusieurs notions dont vous traité dans votre article et il apporte, à leur propos, des éclairs merveilleux, comme à son habitude. Vous m’interrogez également sur le livre Kadour Katan(5), qui fait référence à l’Admour Hazaken. Votre remarque est judicieuse et il est difficile de comprendre l’avis de ceux qui veulent en modifier le texte. A ce propos, Kadour Katan est aussi le nom de l’introduction du livre Et Le Daber, qui mentionne également l’Admour Hazaken, dans les notes de la partie Chaar Ora, au paragraphe 6(6). Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav N. Malin, de Washington. Voir, à son sujet, la lettre n°3338.
(2) Ceci est le complément de la lettre n°3202.
(3) “ D’où sait-on que, lorsqu’un des juges quitte le tribunal, il ne doit pas dire : ‘Pour ma part, j’ai acquitté, mais mes collègues ont condamné’ ? Parce que celui qui révèle un secret colporte la médisance ”.
(4) Voir la réponse à cette question dans la lettre n°3202, qui est un extrait de celle-ci.
(5) Du Rav Na’hman Berlin de Lissa, paru en 5579.
(6) En ces termes : “ Parmi nos contemporains, Rav Zalman est un érudit, possédant une parfaite connaissance de toutes les parties, révélées et cachées, de la Torah ”.