Par la grâce de D.ieu,
26 Adar 5716,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 3, 11 et 22 Adar. Je suis surpris par le laps de temps qui s’écoule entre chaque lettre et, encore plus, par le fait que tous les points évoqués, sans la moindre exception, sont conduits avec une lourdeur effroyable, sans que la moindre raison le justifie, si ce n’est le fait que l’on ne se sente pas concerné. Or, la logique la plus immédiate permet-elle de raisonner ainsi ? A fortiori en est-il ainsi pour ceux qui ont été des élèves de la Yechiva, ou encore pour de simples ‘Hassidim ou même pour des Juifs qui respectent la Torah et les Mitsvot. Cela est d’autant plus effroyable que je sais moi-même, et vous le savez donc également, que des ‘Hassidim ont agi et qu’ils ont obtenu des résultats, dans les domaines communautaires, en différents endroits de Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, mais non dans la vigne de ‘Habad ! Malgré cela, quand on se réunit, on discute, puis l’on remet la décision à une réunion suivante. Mais, je suis las d’écrire, à ce sujet, ou même d’écrire, en général.
Vous connaissez sûrement le récit(1) de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, qui dit : “ On ne voit pas ce qui a été fait ”(2). On parle, on écrit, on insiste, mais rien n’avance. Lorsque vous recevrez ma lettre, vous organiserez donc une réunion avec un ou deux autres ‘Hassidim. Lorsqu’il y aura des nouvelles, vous me les communiquerez. Ainsi, j’attendrai encore une semaine, puis encore une autre. J’insisterai à nouveau, mais je recevrai encore une fois une réponse similaire. Il faudrait donc expliquer à tous ces “ responsables communautaires ” qu’il ne s’agit pas de ma propre affaire. S’ils raisonnaient quelque peu, en mettant de côté leur intérêt personnel, peut-être parviendraient-ils à la décision qu’il n’est pas de mon propos de faire de la morale, ni même de rappeler à l’ordre, mais uniquement de venir en aide. Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Voir Torat Mena’hem Itvaadouyot 5710, à la page 74.
(2) En russe dans le texte.