Par la grâce de D.ieu,
18 Tévet 5719,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et assume
une mission sacrée(1), le Rav Its’hak(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à vos lettres des 9 et 13 Tévet, dans lesquelles vous me décrivez différentes améliorations intervenues dans les écoles Ohaleï Yossef Its’hak, que la divine Providence vous a conduit à diriger. Puisse D.ieu faire que cette amélioration aille sans cesse croissant. Les autres points que vous mentionnez s’amélioreront également et, dans tous les domaines, on sentira l’avancement, on éclairera plus encore, jusqu’à atteindre l’immensité.
Non seulement il est bien évident que vous pouvez m’écrire tout ce que vous mentionnez, mais c’est également là votre devoir et le mérite qui vous est conféré. Pour autant, il serait bon de proposer systématiquement de rectifier et d’améliorer ce qui doit l’être. Bien entendu, ces propositions ne devront pas avoir pour effet de remettre en cause d’autres domaines. Du reste, on peut vérifier, bien souvent, que la remise en cause apparaît d’emblée très clairement, alors que la rectification et l’amélioration ne deviennent effectives que par la suite, parfois pour le bien et parfois…(3).
J’ai lu avec plaisir, dans votre lettre, le compte-rendu de la réunion ‘hassidique qui s’est tenue à Kfar ‘Habad, ce 19 Kislev. Toutefois, un point que je considère comme important est à déplorer, dans la mesure, bien évidemment, où ce que l’on dit est vrai. Il semble, en effet, que plusieurs jeunes soient venus à l’endroit où se tenait cette réunion, mais on ne leur a pas permis de rentrer. Ils ont donc erré à l’extérieur, sans que personne ne s’intéresse à eux. Or, il est clair que l’on aurait pu organiser une seconde réunion, à l’extérieur de l’endroit où se tenait la réunion principale. Bien plus, il me semble qu’on l’a déjà fait à plusieurs reprises. Il y a eu, par exemple, une réunion pour laquelle les hommes se trouvaient dans un endroit et les femmes, dans un autre bâtiment. Si ces jeunes appartiennent à des groupes constitués, dont vous possédez sûrement les coordonnées, on peut réparer tout cela en leur expliquant la raison de ce qui s’est passé. A l’occasion d’une prochaine réunion, on pourra envisager une célébration spécifique pour eux, afin de les apaiser. Tout au moins peut-on correspondre avec eux.
En vous écrivant tout ceci, je compte également sur vous pour transmettre ce point aux autres responsables. Il est dit, en effet, que “ le salut est obtenu par les nombreux conseillers ”. Avec ma bénédiction de réussite en votre mission sacrée et pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
M. Schneerson,
Notes
(1) Celle de l’enseignement.
(2) Le Rav I. Gansburg. Voir, à son sujet, la lettre n°8042.
(3) Pour le contraire du bien.