Lettre n° 8278

Par la grâce de D.ieu,
26 Kislev 5722,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 23 Kislev. En un moment propice, on mentionnera votre nom près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, conformément au contenu de votre lettre. J’y ai lu, avec plaisir, que vous menez une action sacrée pour diffuser le Judaïsme traditionnel parmi ceux qui craignent la Parole de D.ieu, en particulier les jeunes. J’ai bon espoir que vous vous servez de votre influence également pour demander que l’on vienne en aide au Beth Loubavitch de votre ville. Nos Sages nous disent(1) qu’une Mitsva en attire une autre, car rien ne résiste à la volonté.

Vous m’écrivez également à propos du rite(2). Vous connaissez la décision hala’hique des derniers Sages selon laquelle on peut passer du rite ashkénaze au rite séfarade et de ce dernier au rite Ari, mais non l’inverse, d’autant que vous priez dans une synagogue dont le rite n’est pas ashkénaze. Vous me parlez également de la manière de prier. De façon générale, même si l’on prie les yeux fermés, il est bon d’avoir un Sidour ouvert devant soi, à la page de la prière que l’on récite(3). Ceci permet d’écarter les pensées qui troublent, comme on peut le vérifier concrètement.

Faut-il prier les yeux fermés ou bien avec un Sidour, sauf, bien sûr, pour le premier verset du Chema Israël, lequel est nécessairement récité les yeux fermés ? De façon générale, tous ne sont pas identiques, de ce point de vue. Bien plus, une même personne peut se trouver dans des dispositions différentes, d’une période à l’autre, quant à la manière de mettre en éveil sa ferveur. Chacun sait bien ce qu’il en est et prend sa décision en conséquence.

Vous me parlez aussi de ce que l’on sait(4). De façon générale, la solution, en la matière, est de multiplier les mots de la Torah ou de la prière et de contribuer largement à la Tsedaka. L’un des moments propices pour le faire est, chaque jour de semaine, avant la prière du matin. On prélève alors quelques pièces, à cet effet. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

N. B. : Vous avez sûrement pris part à la réunion ‘hassidique du “ jour de la bonne nouvelle ”, la fête de la libération du 19 Kislev.
Notes

(1) Traité Avot, chapitre 4, à la Michna 2.
(2) De la prière. Voir, à ce sujet, les lettres n°7032, 8480 et 8668.
(3) Voir, à ce propos, les lettres n°8184 et 8357.
(4) L’émission séminale en pure perte.