Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5722,
Brooklyn,
Au jeune Ze’harya,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre du 25 Kislev, première lumière de ‘Hanouka, dans laquelle vous me posez les questions suivantes :
A) On dit, dans le Kaddish : “ devant notre Père Qui est dans les cieux ”, à la troisième personne, alors que l’officiant prononce ces mots pour son propre compte et pour tous les présents. Or, en l’occurrence, le terme : “ notre Père ” fait référence à ce qui est dit avant cela : “ de toute la maison d’Israël ”, ce qui inclut aussi les présents et l’officiant. De même, le texte du Kaddish des Sages : “ de devant notre Père Qui est dans les cieux ” fait suite au début de ce paragraphe : “ Pour Israël ”. Plus généralement, cette formulation a été choisie, comme le précise le Abudarham, parce qu’elle est celle de nos Sages. Elle figure, en particulier, dans la Michna du traité Roch Hachana, à la fin du chapitre 3.
B) Selon un avis, les fils de Yaakov eurent des sœurs jumelles. Pourquoi le verset n’en fait-il pas mention, comme il parle de Dina ? En fait, notre Torah indique uniquement ce qu’il est important de savoir(1), par exemple le long récit relatif à Dina.
C) Pourquoi Yehouda épousa-t-il une femme cananéenne plutôt qu’une jumelle d’un de ses frères(2) ? En fait, Rachi explique que le mot “ cananéen ” doit être pris ici au sens de “ commerçant ”, comme le précise la Guemara, dans le traité Pessa’him 50a.
Je suis surpris que vous transmettiez ces questions sur un autre continent, alors que vous êtes élève de Yechiva et que vous pourriez donc vous adresser à vos professeurs et à vos maîtres, lesquels sont en mesure de vous répondre. Mais, tout est effet de la divine Providence(3) et j’ai donc bon espoir que la présente vous suggérera l’idée d’accroître votre élan et votre ardeur pour l’étude de la Torah. De même, vous fixerez un temps pour l’étude de la ‘Hassidout. De façon générale, les jeunes de l’association ‘Habad, de votre ville ou même de toute la Terre Sainte, puisse-t-elle être restaurée et rebâtie, pourront vous conseiller un programme d’étude et une manière de l’envisager qui vous conviendront. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Ce qui n’est pas le cas de ces sœurs jumelles.
(2) Voir, à ce sujet, le Likouteï Si’hot, tome 5, page 263, à la note 34.
(3) Y compris le fait que le destinataire de cette lettre se soit adressé au Rabbi.