Par la grâce de D.ieu,
27 Kislev 5722,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se
consacre aux besoins communautaires, le Rav David(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après une interruption particulièrement longue, j’ai bien reçu votre lettre du 23 Kislev, dans laquelle vous ne me dites rien des activités générales de ‘Habad, ni, avant tout, de celles du réseau(2). En outre, vous n’accusez pas réception de mes lettres, même si “ un émissaire est réputé s’acquitter de la mission qui lui est confiée ”(3), ce qui s’applique également à la poste(4). Vous faites allusion à la construction du Mikwé de Péta’h Tikva, au projet de mettre un bassin au-dessus de l’autre(5) et aux avantages que cela présente. Le grand Rav Yaakov Landa, de Bneï Brak, s’est entretenu, semble-t-il à différentes reprises, à ce propos, avec le Rabbi Rachab. Il serait donc bon de prendre contact avec lui et de clarifier les détails. En effet, je ne sais rien de plus que ce qui est dit dans la note ayant été publiée dans le Taharat Maïm du Rav Nissan Telushkin.
Mon temps ne me permet pas d’approfondir tout cela et de vous écrire avec tout le détail nécessaire. En apparence, le plus grand intérêt que présente une telle manière de construire est que l’immersion rituelle se fait dans le bassin proprement dit, si ce n’est que le sol divise ce bassin en deux parties et que cette division disparaît dans les ouvertures qui y sont pratiquées. Or, il y a de nombreux avantages à se tremper dans le bassin d’eau de pluie lui-même. Vous me dites que, selon quelqu’un, il est, en pareil cas, plus difficile de sécher le bassin. Cette affirmation est absolument incompréhensible puisque, bien au contraire, le séchage est alors plus facile, car non seulement l’eau est puisée par la pompe(6), d’en haut, mais, en outre, ce qu’il en reste s’écoule dans le bassin d’eau de pluie qui se trouve sous le sol.
S’il vous semble bon que j’écrive, à ce propos, au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav Israël Edelman, vous me préviendrez et je le ferai, car nous correspondons. De façon générale, il est souhaitable, pour différentes raisons, que le Mikwé soit au rez-de-chaussée et non à l’étage. L’architecte lui-même souhaite vraisemblablement qu’il en soit ainsi. En outre, le coût de la construction s’en trouvera réduit. Et, pour ce qui concerne les femmes, il faut réduire leur effort, dans toute la mesure du possible. On doit donc leur éviter également des marches à monter. Mais, il y a encore d’autres raisons à cela, y compris pratiques. Ainsi, il est préférable qu’il ne soit pas nécessaire de beaucoup marcher, dans un Mikwé pour femmes. Conformément à votre demande, la présente vous est adressée en passant outre à la file d’attente. Avec ma bénédiction afin de donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav D. Hanzin, de Péta’h Tikva. Voir, à son sujet, la lettre n°7580.
(2) Des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(3) Selon le traité Erouvin 31b.
(4) De sorte que l’on peut présumer qu’une lettre envoyée par la poste parvient effectivement à son destinataire, y compris quand on n’en a pas obtenu confirmation.
(5) Conformément à la coutume ‘Habad, instaurée par le Rabbi Rachab. Voir, à ce propos, la lettre n°7518.
(6) Voir, à ce propos, les lettres n°3568, 7694 et 8348.