Par la grâce de D.ieu,
15 Tévet 5722,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Après une longue interruption, j’ai bien reçu votre lettre de ce mardi, “ lorsque deux fois fut dit le mot bon ”(1). Vous m’y faites part de votre état de santé et de l’avis formulé par les différents médecins, à ce propos. Globalement, il m’est difficile de le comprendre, car il est clairement établi, dans ce pays, qu’un régime est efficace, dans le cas d’un ulcère, à condition d’être respecté scrupuleusement. De la sorte, on peut non seulement apaiser les douleurs, mais aussi guérir cet ulcère. Les comprimés que l’on prescrit, en la matière, n’ont d’autre but que de hâter la guérison, de renforcer la santé et d’apporter les vitamines qui ont manqué, du fait du régime. Or, tous ces éléments n’apparaissent pas dans votre lettre. Il serait donc judicieux de vérifier ces points auprès de votre médecin traitant.
En effet, il appartient à l’homme d’intervenir, par les voies de la nature(2). Ainsi, D.ieu, Qui guérit toute chair et accomplit des merveilles, enverra Sa Parole et Il vous guérira, par l’intermédiaire de telle personne(3) et de tel traitement. De même, vous me faites part de l’état de votre épouse. Que D.ieu lui accorde donc une grossesse satisfaisante et aisée, qu’elle ait un enfant en bonne santé, en son temps et facilement. Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
Notes
(1) Lors de la création.
(2) Pour obtenir la guérison.
(3) Le médecin.