Par la grâce de D.ieu,
24 Tévet 5722,
jour de la Hilloula de l’Admour Hazaken,
auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h,
Brooklyn, New York,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu, aux multiples
accomplissements, aux bons comportements, issu d’une
illustre famille, le Rav Y. T.(1) Chlita,
Après m’être enquis de vos nouvelles, je vous confirme avoir bien reçu, ce jour, les trois tomes du Ets ‘Haïm, le Mevo Chéarim et le Chaar Ha Hakdamot, que la divine Providence vous a donné le mérite et le succès de publier, conformément à la grande nécessité et au besoin du moment, en lequel il faut “ révéler cette Sagesse ”(2), selon les termes bien connus du Ari Zal qui vit encore, cités et commentés par Iguéret Ha Kodech(3), de l’Admour Hazaken, dont nous célébrons la Hilloula et dans le Kountrass Ets ‘Haïm, du Rabbi Rachab, père de mon beau-père, le Rabbi. Je vous remercie beaucoup pour cet envoi et sans doute m’adresserez-vous également ce que vous publierez à l’avenir. Je vous en remercie d’avance.
Je ne peux cependant pas m’empêcher de vous faire remarquer un fait étonnant et particulièrement surprenant : les notes de l’éditeur ne citent pas, ne font même pas allusion aux livres de nos maîtres et chefs, à l’enseignement de ‘Habad. Or, vous savez sûrement que ceux-ci ont commenté, dans leurs propos, de nombreux écrits du Ari Zal et au moins quelques-uns d’entre eux ont été répertoriés et peuvent être retrouvés dans les index du Torah Or et du Likouteï Torah, de l’Admour Hazaken, dans celui du Chaareï Ora, de son fils et successeur, l’Admour Haémtsahi et dans le Séfer Ha Mitsvot de son petit-fils et successeur de son beau-père(4), le Tséma’h Tsédek.
De façon générale, nos Sages soulignent(5) l’importance de “ fixer des anses au panier ”(6). Combien plus est-ce le cas lorsque cela est nécessaire pour préciser le contenu de ces textes et, plus encore, pour les ouvrages de la Kabbala. En effet, le Baal Chem Tov exige(7) que cette étude soit envisagée avec beaucoup de précaution, comme le précise la fin du second chapitre du Chorech Mitsvat Ha Tefila, du Tséma’h Tsédek, que vous consulterez. Bien entendu, mon propos n’est pas de me plaindre du passé et encore moins de polémiquer. Je fais uniquement référence à l’avenir. En effet, dans l’introduction de l’éditeur, dont on prépare la publication, on trouve d’autres écrits du Ari Zal. Je faisais référence aux anses du panier et je dois ajouter, en outre, qu’il serait particulièrement judicieux de rédiger des notes et des références également pour d’autres écrits du Ari Zal, de même que pour ses commentateurs, les Sages de la Kabbala, dans toute la mesure du possible. Avant tout, il convient d’y inclure ce qui est indiqué dans les notes et commentaires du Ets ‘Haïm, selon l’édition publiée à Varsovie en 5651(8). Il en est de même pour les écrits du Ari Zal édités à Jérusalem, avec les notes du Rav Mena’hem Mendel Halperin. Comparer les écrits du Ari Zal émanant de différentes sources est particulièrement important, cela est bien clair et tout à fait évident.
Nos Sages disent(9) qu’un texte de la Torah en complète un autre. En l’occurrence, des notes et références sur les écrits du Ari Zal ne peuvent qu’être utiles et intéressantes, ce qui ne serait pas le cas de commentaires personnels. Comme je l’ai déjà écrit, vous vous efforcez également de diffuser l’enseignement du Baal Chem Tov, dans toute la mesure du possible, par l’écriture, par l’édition et par la parole. Or, son enseignement, celui de ses disciples et des disciples de ses disciples constituent l’effort de la Torah qui, avec l’amour et la crainte de D.ieu, s’élève, fend les cieux et se présente devant l’Eternel, comme l’explique le saint Tanya, au chapitre 40 et au début du Kountrass A’haron. Avec mes respects et ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav Yehouda Tsvi Brandwein, de Tel Aviv.
(2) Celle de la Kabbala.
(3) Au chapitre 26.
(4) L’Admour Haémtsahi.
(5) Au traité Erouvin 21b.
(6) D’indiquer les références de chaque texte.
(7) Voir, à ce sujet, les lettres n°8275 et 8332.
(8) 1891.
(9) Dans le Yerouchalmi, traité Roch Hachana, chapitre 3, au paragraphe 5.